En détention depuis mercredi 21 février dernier, le directeur de publication du site d’information ‘’Maliactu.net’’, Salif Diarrah a été libéré hier lundi 26 février. Les deux autres journalistes du même site, Aliou Hasseye et Issa Coulibaly ont été libérés 72 heures plus tôt.
17 heures passées. Lundi 26 février, la dévanture du tribunal de première instance de la CommuneIII grouille de monde. Cette juricdiction est située en plein coeur du district de Bamako, dans une zone commerciale. En face: une trentaine de journalistes en liesse. Ils savourent à belles dents leurvictoire: la libération de leur confrère Salif Diarrah directeur de publication du site d’information ‘’Maliactu.
Large sourire, les pas assurés, accompagné de ses quatre avocats, Salif sort libre dans la cour du tribunal de la Commune III. il avait été arrêté le 21 février dernier au siège de son journal avec deux de ses journalistes, Aiou Hasseye et Issa Coulibaly, par une unité de la police.
Les deux autres ont été libérés 72heures plus tôt, le vendredi 23 février dans la soirée. Ils avaient été accusés dans une supposée affaire de ‘’chantage’’ contre le maire d’un petit village, Koimara, dans le cercle de Niafunké. Alors que ladite plainte date de novembre 2017. Et le maire en question basé à Bamako, affirme que l’interpellation des trois journalistes ne l’engage pas.
D’après nos informations il aurait plainte contre une dizaine de numéros de téléphone et non le seul numéro de Salif Diarrah. Question: quel intérêt, un journaliste issu d’une famille aisée comme Salif, a à faire chanter un vieux maire d’un village inconnu? Et surtout avec son le numéro du journal pour une somme minable, deux ou trois millions FCFA?
Et curieusement, quelques heures après leur interpellation dans des conditions obscures, certains journalistes ont tiré à la hâte leur conclusion et culpabilisé les trois confrères sur les réseaux sociaux. Et cela sans fournir le moindre effort pour chercher à connaitre le fond de l’affaire, ignorant superbement la présomption d’innoncence.
Une attitue dénoncée par les responsables de la Maison de la presse. Au cours d’une conférence de presse animée le week-end dernier, le président de la Maison de la Presse, Dramane Aliou Koné a aussi dénononcé les conditions d’interpellation des trois journalistes de Maliactu.net. Et en a appelé au respect de l’Etat de droit et de la liberté d’expression. Car dans une affaire civile, les accusésdevaient être convoqués et non interpellés de force comme de vulgaires délinquents.
Précision: Aliou Hasseye et Issa Coulibaly ont été complètement blanchis. Quant à Salif, il est libre de ses mouvements mais d’après un de ses avocats il reste encore à la disposition de la justice en cas de besoin.
Cependant une partie des journalistes qui a cru en l’innonce des trois confrères et mené le combat de leur libération avec détermination reste mobiliser. Et suit avec grand intérêt la suite du dossier.