Au Mali, précisément à Bamako la situation devient de plus en plus préoccupante. Aux dires d’un employé de la Somagep qui a requis l’anonymat, le fleuve Niger destiné à alimenter le réseau d’adduction d’eau potable n’est actuellement rempli qu’à 20 % de sa capacité. Habituellement, à pareil moment de l’année, il doit l’être aux deux-tiers. Cela prouve le dérèglement du climat. Et la faible capacité de la pluviométrie de l’année écoulée.
A l’analyse de la situation, tout laisse à croire que l’eau du robinet sera coupée même dans les hôpitaux et dans les services où elle est indispensable. A Bamako, cette question est tout aussi essentielle. Elle doit prendre en considération l’usage qui est fait du précieux liquide. Cela reste d’autant plus d’actualité que la population continue d’augmenter, ce qui n’est pas le cas de l’eau. Qui, bien au contraire, diminue.
Certains endroits manquent désespérément d’eau, alors que d’autres la polluent ou la gaspillent. Aux dires d’un résident du Point G, la Somagep doit prendre des dispositions pour pallier cette problématique. “Le Point G est un quartier qui ne possède ni forage ni puits. La population et les étudiants en médecine et pharmacie souffrent le martyre pour souvent se procurer le précieux liquide”, déplore-t-il.
En tout cas, pour résoudre le problème d’eau potable, la Somapep devrait accélérer le projet de Kabala, procéder à la construction de retenues collinaires de stockage, procéder à une bonne gestion des eaux de pluie. D’où la nécessité d’une gestion intégrée de l’eau.
Selon plusieurs analyses, l’une des plus sérieuses problématiques mondiales qui prend chaque jour de l’importance est l’accès à l’eau. Pourtant, la planète n’en manque pas, puisque l’eau recouvre 71 % de la surface du globe. Source vitale pour chacun des humains sur Terre, l’eau douce ne représente cependant que 2,8 % de toute l’eau disponible sur la planète. L’accès à l’eau potable est loin d’être une réalité quotidienne pour les milliards d’êtres humains vivant sur Terre.
L’accès à l’eau étant un droit fondamental de l’être humain, celle-ci doit être disponible pour les diverses formes de consommation, y compris l’hygiène. Selon une résolution de l’Assemblée générale de l’ONU datée du 28 juillet 2010, “le droit à l’eau potable, salubre et propre est un droit fondamental, essentiel au plein exercice du droit à la vie et de tous les droits de l’Homme”. C’est un élément constitutif de la vie, elle est indispensable à la survie des hommes.