Les bénéficiaires de permis d’occuper sans parcelles du site de Samé et extension, regroupés au sein de l’Association Djiguiya, ont tenu, le dimanche 25 février, leur assemblée générale à N’Tomikorobougou pour faire le point de l’évolution de la situation restée sans suite depuis 2008.
La rencontre était présidée par Sidi Lamine DEMBELE, président de l’Association Djiguiya, en présence de plusieurs membres.
Les membres ont, à l’unanimité, décidé la stratégie visant à maintenir la pression sur la mairie de la Commune III du District et le ministère des Collectivités territoriales pour faire bouger les choses. Pour ceux, cette stratégie reste la seule alternative pour qu’ils soient remis dans leurs droits.
Selon Sidi Lamine DEMBELE, depuis 2008, les bénéficiaires de permis d’occuper sur le site de Samé et extension peinent à avoir leurs parcelles. Tandis que, dit-il, le site qui doit les abriter est en train d’être morcelé et vendu par des spéculateurs fonciers.
Selon M. DEMBELE, malgré qu’une décision de justice tranche l’affaire en faveur des victimes, en précisant que le site relève de la commune III et non de la commune de Dogodouma, des spéculateurs fonciers au niveau de cette mairie s’entêtent dans la vente illégale du site en question.
Aussi, a-t-il expliqué, la mairie de la Commune III a pris une décision pour interdire tous travaux sur le site de Samé et extension. Malgré cette décision des autorités communales, les bénéficiaires de permis d’occuper sans parcelles constatent avec amertume que d’autres personnes sont en train de construire sur le site question.
Raison pour laquelle les victimes se disent être dans la dynamique de tout faire pour avoir des explications claires de la part de Mme le maire de la Commune III du district de Bamako. Par ailleurs, les responsables de l’Association Djiguiya exigent qu’une copie de la décision d’interdiction de travaux leur soit livrée, afin de voir clair dans cette affaire au moment où certains sont en train de construire sans être inquiétés.
« Les victimes sont déçues par le fait que malgré les assurances données par le bureau du Médiateur de la République qu’une suite sera donnée à leur dossier, rien n’est encore fait dans ce sens », a déclaré à l’assemblée générale, le conférencier Sidi Lamine DEMBELE. Et d’ajouter : « L’identification des parcelles des victimes est du ressort du ministère des Collectivités territoriales et de la mairie de la commune III, qui trainent toujours les pas ».
Après des années de tergiversation sans être mis dans leur droit, malgré une décision du tribunal de la Commune III qui leur donne raison, les victimes se disent déterminer à maintenir la pression sur la mairie de la CIII et le ministère en charge du dossier. Et, elles ambitionnent d’organiser dans les jours à venir des grandes manifestations pour se faire entendre.
Affaire à suivre….