Le ministre de l’Élevage et de la pêche de notre pays, Mme KANE Rokia MAGUIRAGA, a participé à la 30e conférence régionale de la FAO tenue à Khartoum du 19 au 23 février dernier. Ayant valablement présenté le pays, elle a appelé les États africains à plus de concertation pour le développement de l’Agriculture tout en relevant les efforts des autorités maliennes pour ce secteur.
Placée sous le thème : « Développement durable des systèmes agricoles et alimentaires en Afrique : améliorer les moyens de production et la création d’emplois décents et attractifs pour les jeunes », cette conférence a réuni près de 50 pays africains et 38 ministres de l’Agriculture, ainsi que plus de 400 participants, dont des responsables techniques et experts africains.
Des pays observateurs et 17 organisations internationales y ont également pris part.
Cette 30e conférence a discuté pendant cinq jours de nombreuses questions concernant les politiques aux niveaux régional et international, l’état de l’alimentation et de l’agriculture en Afrique, les changements climatiques et leur impact sur le travail de la FAO.
Lors de cette édition, notre ministre de l’Élevage et de la pêche s’est adressée à la conférence en relevant les efforts que les autorités maliennes fournissent en faveur du secteur de l’Agriculture de façon générale. Disposant de nombreuses potentialités agricoles, elle a soutenu que l’État malien fait de ce secteur un moyen d’assurer la sécurité alimentaire.
« 15 % du budget national sont alloués au secteur du Développement rural par le président de la république du Mali Ibrahim Boubacar KEITA. Ceci est un apport considérable pour la réalisation de nos objectifs », a indiqué Mme KANE Rokia MAGUIRAGA.
Pratiquée par une frange importante de la population de notre pays, elle a confirmé que l’agriculture contribue pour 43 % à la formation du PIB national. De même, elle assure pour près de 70 % la valeur des exportations du Mali, a ajouté le ministre de l’Élevage et de la pêche.
A côté d’autres secteurs, elle a également indiqué que l’élevage joue un rôle très important dans la réalisation de la sécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté dans notre pays. « L’élevage constitue une source de création de richesses pour une partie très importante de notre population, en général, et des éleveurs, en particulier », a-t-elle soutenu, tout en précisant que notre pays dispose de cheptel varié. On y trouve des bovins, des ovins, des caprins, des camelins, des équins, des porcins et des volailles, a-t-elle énuméré.
Grâce à l’importance des effectifs de ces différentes espèces d’animaux, vante-t-elle, le Mali est cité parmi les plus grands pays d’élevage de l’Afrique subsaharienne.
Dans son speech, Mme KANE Rokia MAGUIRAGA a également informé la Conférence, des efforts fournis par nos autorités pour faire de ce secteur, un levier de développement du pays. A cet effet, elle a rappelé l’adoption en 2004 par le gouvernement de notre pays de la Politique nationale de développement de l’élevage. Celle-ci, a-t-elle expliqué, vise à assurer le développement du sous-secteur en vue de la croissance économique durable, de garantir de la sécurité alimentaire, et de réduction de la pauvreté.
Cependant, face aux défis auxquels le secteur est confronté, elle a insisté sur la nécessité d’élaborer et de mettre en œuvre des politiques cohérentes de développement et de valorisation des productions de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche. Selon elle, c’est en mettant les initiatives que l’Afrique profitera plus de la richesse et de la variété de son agriculture.
« Les défis posés par le secteur agricole ne peuvent trouver leurs solutions dans des actions isolées. Ils requièrent la synergie des efforts de l’ensemble des parties prenantes », a-t-elle plaidé.