Le souvenir que nous gardons de Seyba Sangaré remonte en ce début du mois de septembre 82 au stade Tata Raphael, lors du quart de finale de la Coupe d’Afrique des vainqueurs de coupe (actuelle coupe CAF). Devant 80.000 spectateurs, le stoppeur des Rouges aura à faire à un sacré client. L’avant centre du Vita Club de Kinshasha, Lupeta, un solide gaillard de plus 1,80 doté d’un timing extraordinaire. Battu souvent dans les airs et après une tête du Zaïrois qui frôle la barre transversale Seyba Sangaré, en toute humilité, fait appel à son libéro Bakary Diakité «Bakarini», afin qu’ils s’y mettent à deux pour maîtriser Lupeta. Ils réussirent à limiter les dégâts que pouvait causer l’avant centre du Vita Club et le Djoliba ramena un nul (0-0) prometteur pour la qualification en demi finale.
Au retour à Bamako, les Rouges s’imposent par le strict minimum (1-0). Cet épisode dépeint Seyba Sangaré, comme l’affirme son coéquipier Drissa Traoré «Poker» «un homme humble qui connaît ses limites et n’avait pas peur de dire la vérité en toute circonstance, un rassembleur, dur au mal et qui prêchait l’exemple par lui même».
Les gens qui ont connu Seyba Sangaré à la J. S. Kati au début des années 70 se demandent, dix ans plus tard, comment cet avant centre complet en tout point de vue et si technique balle au pied, au point que Karl Weigang le présélectionna pour Yaoundé 72, s’est mué en stoppeur teigneux, dur au mal à la technique frustre au point qu’on le surnomma «Douroulé» au début des années 80. Un vrai guerrier qui contribua fortement à la solidité défensive du Djoliba de 1979 à 1983. Auparavant, il avait étrenné sa 1ère sélection avec les Aigles contre le Cameroun le 2 févier 1975. Une équipe nationale dont il porta le maillot à 21 reprises jusqu’en 1983 le 24 avril contre le Sénégal.... suite de l'article sur L’Essor