Tout le monde n’est présidentiable et ne devient président de la République d’un pays qui le veut. Au Mali, comme le ridicule ne tuant point, tout le monde croit qu’il est présidentiable. Du plus aisé au lambin, chacun s’y mêle, comme être président de la République du Mali était donné à tous.
Les élections présidentielles de 2018 sont prévues pour le mois de juillet prochain. D’ores et déjà, la tension est montée d’un cran dans les états-majors des partis politiques. Alors, c’est le sauve-qui-peut ! Bonjour, alors, aux nouvelles formations et aux calculs politiciens. Comme des vautours et des rapaces, les politiciens se sont lancés dans la course, affichant du coup leurs ambitions de briguer la Magistrature Suprême de notre pays. Mais, ce qui est choquant dans cette histoire, c’est qu’il y a des candidats qui se sont annoncés pour amuser la galerie et tromper la vigilance de nos populations. Certes, notre Constitution autorise chaque Malienne ou chaque Malien à se lancer dans la course au fauteuil présidentiel. Mais, comme à l’accoutumée, on se rend à l’évidence que des citoyens qui ont de la peine à diriger une petite structure ou bien monter un dossier, ambitionnent de diriger le Grand Mali. Leur astuce ? User de la démagogie pour tromper le citoyen lambda. De ce fait, bienvenue à la corruption. La pauvreté grandissante aidant, ils seront nombreux, ces candidats qui feront recours à des billets de banque, à des tee-shirts, du sucre, du lait, du riz…pour s’acheter des suffrages.
Un changement de mentalité s’impose !
Le peuple malien, en cette période cruciale de son histoire, doit savoir dire non à la gabegie et au népotisme de nos politiciens. Il doit savoir leur barrer la route, car après cette longue traversée du désert, notre Nation n’a plus besoin de démagogues, des corrompus, des flatteurs et autres oiseaux de mauvais augure. Il a plutôt besoin d’un président éclairé, patriote et dévoué pour la cause du pays. Pour ce faire, nos populations devront user de ce droit républicain que leur confère la Constitution, pour sanctionner tous ces politiciens qui, durant nos gouvernements successifs, ont plongé ce pays dans le chaos et le désespoir total. L’heure de la vérité a sonné et tous les Maliens doivent être sur les remparts pour redonner au Mali sa notoriété d’antan. La vigilance doit donc être de mise.
Puisqu’au Mali il y’a plus d’agitateurs que de véritables hommes politiques ayant une assise électorale. Pour preuve, à l’issue du premier tour du scrutin présidentiel du Dimanche 28 juillet 2013, dix-neuf (19) candidats sur 27 ont enregistré chacun moins de 2% de voix. Des 27 candidats, seuls trois ont obtenu plus de 5%.