Les cas de violations des droits de l’Homme vont crescendo dans le continent noir. Les pays d’Afrique de l’Ouest et du centre connaissent le phénomène avec ampleur, aux dires des responsables d’Amnesty International en Afrique de l’Ouest et du Centre. Ils l’ont dit lors du lancement du rapport 2017/2018 d’Amnesty pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.
Répressions violentes des rassemblements pacifiques, marches de réclamation de ses droits, persécution des défenseurs des droits de l’homme, viols et violences à l’égard des femmes, persécution des hommes politiques pour changement de position sont les caractéristiques des pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre courant 2017. L’intolérance des autorités à l’égard de la dissidence n’a fait qu’aggraver la crise des droits humains, a déclaré Amnesty International le jeudi 22 février dernier lors du lancement du rapport 2017/2018.
C’est un tableau noir qu’ont dépeint les responsables de cette ONG qui lutte contre les violations des droits humains à travers 159 pays que couvre l’ONG. Le Directeur Régional d’Amnesty International en Afrique de l’Ouest et du Centre appelle à l’union sacrée des acteurs pour mettre un terme aux violations des droits de l’homme. Alioune Tine dira que ces violations portent un coup d’arrêt à la marche du pays, en ce sens qu’elles concernent une frange importante du pays. Il s’agit des femmes et jeunes qui constituent les leviers de développement du pays, voire du continent. Ces violations sont provoquées et entretenues par une minorité soucieuse de leur devenir. Elles constituent une atteinte à la dignité humaine.
Suite à l’entretien que la délégation d’Amnesty exprime toute sa satisfaction d’entendre le ministre de la Justice, Garde des Sceaux s’engager dans cette lutte. A ce propos, le ministre dit ceci : « Le gouvernement du Mali a le souci à rendre justice à l’encontre de ceux qui portent atteinte aux droits de l’homme. C’est la lecture que nous faisons des propos de Younoussa Hamidou Maïga lors de l’audience qu’il nous a accordée dans son département. Non seulement, il nous a évoqué les dispositions mises en place pour lutter contre ces violations, mais a réitéré la volonté du gouvernement à accompagner toute initiative visant à lutter contre l’impunité. En tant que défenseurs des droits de l’homme, nous sommes sortis confiants de cet entretien. Cela est à l’honneur du gouvernement malien ».
L’espoir est désormais permis chez les victimes d’exactions au Nord Mali, dont certaines ont déposé plainte contre X devant les tribunaux. La CVJR mise en place se propose d’indemniser certaines d’entre elles.
Le ministre de la justice conforte ainsi la position des défenseurs des droits de l’homme. Si l’Etat se porte garant à rendre justice et est disposé à accompagner les acteurs de lutte contre les violations dans leur travail de tous les jours, on peut dire sans risque de se tromper que le Mali est à bout de souffle de la crise socio politique.