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Gao : La tension monte d’un cran APRÈS la mort d’un garde par balle
Publié le vendredi 2 mars 2018  |  L’Essor
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Mercredi soir aux environs de 20 heures à Gao, vers le quartier château, des hommes armés à bord d’un véhicule 4×4 ont ouvert le feu sur l’adjudant chef du corps de la garde nationale, Abdoul Touré. Il a été transporté d’urgence à l’hôpital, où il a rendu l’âme. Son inhumation a eu lieu hier après-midi sur place.

La mort du garde est venue s’ajouter à une situation déjà tendue ces derniers temps à Gao. Certains jeunes de la cité ont passé la nuit du mercredi à brûler des pneus sur les voies pblique. Des tirs nourris ont été entendus toute la nuit de mercredi et qui ont continué hier au 4è quartier vers l’espace «Sartchila». Ces tirs ont fait plusieurs blessés parmi les jeunes manifestants qui ont été admis à l’hôpital de Gao.

Pendant que les tirs se font entendre dans la ville, d’autres jeunes ont poursuivi leur marche, hier, de la place de l’indépendance jusqu’au gouvernorat. Sur place, ils ont trouvé en face d’eux les forces de l’ordre du contingent de la MINUSMA dirigé par le général béninois, le prince Alidji Mohamed. Ce dernier a fait savoir aux manifestants que la MINUSMA n’est pas contre la marche, mais elle exige à ce qu’elle se fasse sans les machettes. Dans un premier temps, certains n’ont pas voulu obtempérer, mais leurs camarades, certainement les dirigeants de la manifestation, ont pu leur faire entendre raison. Cependant la situation a subitement dégénéré lorsque des perturbateurs ont voulu en découdre avec les forces de l’ordre.
Le porte-parole des manifestants, Ibrahim Maïga, a expliqué que cette marche a été organisée pour demander à l’Etat de mettre fin aux agissements qui sont en cours dans la ville. D’après lui, le garde Abdoul Touré a été tué par des hommes armés au bord d’un véhicule 4×4 non immatriculé. «Donc nous (jeunes de Gao) ne voulons plus voir des véhicules dans la ville sans numéro d’identification», a déclaré Ibrahim Maïga.

Le directeur de cabinet du gouverneur de Gao, Boubacar Bagayoko, accompagné des chefs songhoy et Arma ainsi que par le commandant de la zone de défense N°1, le colonel Yacouba Sanogo, s’est rendu à la place de l’indépendance pour écouter les jeunes manifestants. «Nous sommes venus ici pour vous rencontrer et vous dire que l’Etat et l’Armée resteront toujours à l’écoute de vos revendications afin d’apporter des solutions. Mais nous sollicitions le soutien de l’ensemble de la population pour traquer ceux qui ont commis ces actes criminels afin qu’ils soient remis à la justice et que ceux-ci soient punis au regard de l’ampleur de leurs crimes», a soutenu le directeur de cabinet.

Le commandant de zone de défense N°1 a assurera qu’il va déployer tous les moyens possibles afin que les blessés issus de la communauté arabe qui se trouvent dans les maisons, puissent se faire soigner à l’hôpital. En effet, lors des affrontements entre jeunes arabes et songhaïs, il y a beaucoup de blessés du côté de la communauté arabe, qui ont préféré se terrer chez eux pour éviter les représailles.

Avec cette manifestation et la canicule aidant, la journée d’hier à Gao a été particulièrement chaude. Tous les commerces et établissements bancaires sont restés fermés. Idem pour la mairie, les écoles et les services administratifs. Excepté le gouvernorat qui était sécurité par les Forces armées du Mali et la MINUSMA.
Selon nos informations, certains arabes sont allés à l’école retirer les documents administratifs de leurs enfants. Certains auraient même décidé de quitter la ville.

Abdourhamane TOURÉ
AMAP-Gao
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