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La Bonne Lecture N° 028 du

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Comment sortir le Mali du gouffre ?
Publié le jeudi 9 mai 2013  |  La Bonne Lecture




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Le débat télévisé entre candidats à la présidentielle : une pratique à inscrire dans le marbre
Dans l’histoire démocratique du mali, l’élection présidentielle de 1992 restera comme la plus transparente, la plus disputée et celle qui a ressemblée le plus au modèle occidentale que nous mimons.
Des débats entre les différents candidats furent organisés au 1er tour et tout le monde se rappel celui qui opposa le jeune avocat Me Mountaga Tall et Maribatrou Diaby.
Le second tour de la présidentielle qui mettra au prise Alpha O Konaré et Mamadou Tiéoulé Konaté, donnera un débat d’une qualité telle que jamais vu en Afrique.
Les intellectuels maliens se souviendront encore de ce débat mémorable car ils seront sevrés par les hommes politiques à commencer par Alpha O konaré qui refusa de débattre avec le même Maribatrou Diaby qui l’accompagnait seul devant le boycott des ténors du COPPO (Collectif des Partis Politiques de l’Opposition).
Cette élection de 1997 marqua surtout les esprits par sa cherté, Me Kasoum Tapo en était l’organisateur principal et dès lors nos élections coûtent chaque fois de plus en plus chères.
Cette année, nous atteignons 55 milliards pour élire un président et moins de 150 députés.
En 2002, il n’y eut pas de débat, imaginez un débat entre les deux finalistes de l’époque à savoir : Amadou Toumani Touré et Soumaila Cissé, en serions nous là où nous sommes aujourd’hui ?
L’histoire jugera car là aussi Alpha Oumar Konaré n’est pas exempt dans ce qui s’est passé.
En 2007 également, pas de débat car le sortant n’en est pas un adepte. Il promeut en lieu et place un consensus à la malienne comme il aimait le dire aux occidentaux qui ne comprenaient rien et prenaient cela pour une innovation en matière démocratique.
Le consensus signifiant pour lui, venez tous manger et tout le monde se tait sur ce que fait l’autre ; en un mot pas d’opposants qui lui créent des emmerdes.
C’est comme ça que l’impunité fut la règle, et la vérité l’exception pendant ces 10 ans.
Le Mali essaye de sortir de ce guêpier, les maliens ont besoin de savoir dorénavant. Et dorénavant, à partir des élections de juillet 2013 : le programme écrit des candidats doit être mis à la disposition des électeurs ; puis détaillé par eux-mêmes au cours des débats contradictoires avec d’autres candidats à la radio et télévision nationale.
Au second tour, que deux face à face aient lieu entre les finalistes.
Cela permettra d’éclairer l’électeur dans son choix.
Il faut que le débat et la contradiction soient encrés dans notre démocratie même s’il faut le mentionner dans notre code électoral où que sais-je.
Notre référence étant la France, de quoi nos candidats ont-ils peur pour débattre entre eux ?
Manquent-ils de bagages intellectuels pour se frotter entre eux ?
Les candidats eux-mêmes doivent le réclamer par ce qu’ils seront les premiers à tirer bénéfice des débats s’ils ne sont pas convaincants.
L’ORTM en collaboration avec le comité de légal accès aux médias d’Etat doivent s’y mettre en organisant des débats de bonne qualité avec un journaliste à la hauteur. Pour ce faire, même s’il faut rappeler un ancien de la boîte.
Les intellectuels maliens longtemps grippés par le système parce qu’ayant cautionné la pratique des politiques pour diverses raisons ou intérêts ; doivent sortir de leur hypnose pour l’amour du peuple majoritairement analphabète qui ne croit plus en eux mais qui n’a d’autres éclaireurs qu’eux.
En vous mettant ensemble et vous comportant de façon digne et noble, notre pays peut voir le bout du tunnel mais si rien n’est fait, nous allons droit au mur et ce pays n’aura pas d’avenir.
Que Dieu bénisse le Mali.

BOUBACAR AOUDY DE

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