Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



L’Indicateur Renouveau N° 1483 du 2/5/2013

Voir la Titrologie

  Sondage


 Autres articles


Comment

Politique

Mali : Dioncounda rencontre une association touarègue pour l’unité nationale
Publié le jeudi 9 mai 2013  |  L’Indicateur Renouveau


© aBamako.com par as
Audience du President de la Republique Dioncounda Traore avec l`Association Ginna Dogon
25/09/2012. Bamako. Palais (Résidence du chef de l`Etat à la Base). Remise du rapport sur la situation au Nord du Mali par le President de lAssociation Mamadou Togo.


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Au Mali, le président de transition a reçu le mardi 7 mai les représentants de la Plateforme des cadres et des leaders Kel Tamasheks, c’est-à-dire Touaregs, pour l’unité nationale du Mali. Cette organisation, lancée il y a moins d’un mois, prétend représenter les aspirations de la communauté touarègue, favorable à l’unité malienne.

Le premier objectif était de présenter au président malien de transition, Dioncounda Traoré, les buts de la Plateforme : lutter contre la stigmatisation des populations touarègues et soutenir l’unité du Mali. Mais surtout, il s’agissait de jouer la carte du volontarisme afin d’être impliqué dans le processus de réconciliation nationale.
« Nous lui avons dit aussi que nous sommes disponibles pour appuyer la Commission dialogue et réconciliation » qui vient d’être installée dans notre plan d’action, indique Inhaye Ag Mohamed, 1er vice-président de la Plateforme Kel Tamashek. « Donc il est prévu l’organisation d’un séminaire national sur la réconciliation au Mali ».

Développement économique
Ont également été abordés le développement économique du Nord du Mali et le processus de décentralisation : « Il y a des besoins énormes en matière de services sociaux de base, souligne Inhaye Ag Mohamed. Le Nord du Mali se caractérise quand même par l’immensité du territoire et la dureté des conditions climatiques. Et je pense que ce qu’il y a lieu de faire c’est de faire jouer la solidarité nationale et internationale pour permettre aux populations des régions du Nord de connaître les bienfaits du développement tout comme au sud ».
La création d’un Haut conseil de l’Azawad à Kidal, prônant également le dialogue, l’intégrité territoriale du Mali et le pacifisme, n’aurait pas été abordée avec le président de transition. « Cela ne nous intéresse même pas », expliquent les cadres de la Plateforme, qui n’y voient qu’une « porte de sortie » pour les combattants du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) ou du Mouvement islamique de l’Azawad (MIA).

La stratégie de contournement du MNLA
Les différentes communautés du Nord du Mali s’organisent sur une base ethnique dans la perspective d’un futur dialogue national. C’est ainsi qu’est apparu la Plateforme Tamashek, une association qui, pour la première fois, se revendique ouvertement touarègue. Ces initiateurs disent vouloir donner une autre image des Touaregs que celle de la rébellion. Ils reconnaissent le droit du MNLA à demander des négociations avec Bamako, mais ils estiment que ce mouvement ne représente pas l’ensemble des populations tamasheks et ne peut pas négocier en leur nom.
Une autre structure, le Haut conseil de l’Azawad, a été créée récemment par un fils du chef traditionnel de Kidal. Lui aussi affirme son rejet de la lutte armée, et son ancrage dans l’unité nationale. Aussitôt des officiels maliens ont fait savoir qu’ils appréciaient ses objectifs.
Le gouvernement malien, qui rejette pour l’instant toute idée de dialogue avec le MNLA, voient dans ces structures des interlocuteurs potentiels. Est-ce pour s’interdire définitivement tout contact avec le MNLA ou au contraire pour créer des passerelles ?
La question du rôle de la « Commission dialogue et réconciliation » se pose également. Elle a rencontré le médiateur de la Cédéao et le représentant de l’ONU, ce qui semble indiquer que son activité ne se limitera pas au dialogue intercommunautaire. Mais est-ce que ce sera pour jeter des ponts vers le dialogue, ou pour faire barrage à toute discussion ? Le gouvernement malien va devoir choisir.
Ben DAO

 Commentaires