Le Rassemblement pour le développement du Mali (Rpdm) a tenu, le samedi 24 février, dans la salle Bazoumana Sissoko du Palais de la culture Amadou Hampathé Ba, son premier congrès ordinaire. La cérémonie d’ouverture était présidée par le président du parti, Dr Cheick Modibo Diarra, en présence des militants venus de plusieurs localités de notre pays et de l’extérieur. À l’issue des travaux, les congressistes ont réclamé la candidature de Dr Cheick Modibo Diarra pour la présidentielle de 2018.
Première à prendre la parole, la présidente des femmes du Rpdm, Rachelle Diassana. Elle a rappelé que ce premier congrès de sa formation politique est placé sous le signe du renouveau et du changement. Elle ajoutera que le Rpdm est grand par le nombre des adhérents et par la force extraordinaire avec laquelle le parti arrive toujours à surmonter les difficultés qui le secondent dans son évolution.
Selon elle, pour le sacrifice consenti, les femmes du parti invitent le président du parti à se mettre au service de la mère patrie en acceptant de briguer la magistrature suprême de notre pays au compte de la présidentielle de 2018. “Nous nous engageons à payer la caution et à vous accompagner contre vents et marrées jusqu’à Koulouba”, a-t-elle rassuré.
La candidature de Dr Cheick Modibo Diarra sollicitée par les jeunes du parti
Pour sa part, la présidente des jeunes, Traoré Laïla Bah, est revenue à la charge en invitant le navigateur interplanétaire à se lancer dans la conquête du pouvoir à la faveur de la présidentielle de 2018. “La jeunesse sollicite solennellement la candidature du Dr Cheick Modibo Diarra pour l’élection présidentielle de 2018”, a-t-elle martelé. Car, dit-elle, la jeunesse désespérée et réduite au silence fonde un réel espoir sur l’ancien Premier ministre sous la transition pour sa rigueur dans la gestion des affaires publiques.
En réponse à toutes ces sollicitations, le président du parti, Dr Cheick Modibo Diarra, a affirmé qu’il met sa candidature entre les mains d’une plateforme en gestation. “Même si je ne suis pas désigné candidat de celle-ci, je vais soutenir la candidature de celui ou celle qui sera choisi par cette plateforme”, a-t-il rassuré.
Il ajoutera que ce congrès se déroule au moment où notre pays subit des assauts lâches et barbares des hordes terroristes qui sèment l’horreur et la désolation sur leur passage. Il a saisi l’occasion pour retracer l’historique de la création du Rpdm. Selon lui, son parti est né d’un rêve, celui d’un Mali véritablement démocratique qui offre une égalité de chance à tous ses enfants et qui s’assure de l’exercice plein et entier des libertés individuelles et collectives. “Transformer ce rêve en réalité a été notre passion et notre ambition”, a-t-il dit.
D’après lui, la pléthore des partis politiques était loin d’être une preuve de consolidation du processus démocratique. “Les responsables politiques ont perdu la confiance de leurs concitoyens car il est reproché aux partis politiques leur incapacité à assumer leur vocation de principaux animateurs de la vie politique et publique, de former et d’éduquer les masses. Aussi, le fait partisan avait une mauvaise presse. Raison pour laquelle, ceux-ci sont de plus en plus impopulaires, décriés et décrédibilisés”, a-t-il déploré.
De sa lecture, le Rpdm a été créé pour non seulement amener l’éthique, mais également redonner à la politique ses lettres de noblesse. De ce constat, il dira que “nous avons décidé de rentrer dans la danse, de laisser notre confort individuel et de nous mettre au service du peuple au nom du devoir de génération car l’idéologie de l’indifférence tout comme le confort de l’allégeance n’est pas acceptable”, martèle-t-il.
Remplacement du centralisme démocratique par le principe de subsidiarité dans la gestion du parti
Pour le navigateur interplanétaire, les vielles pratiques des hommes politiques ont atteint leur limite et une rupture s’impose. C’est pourquoi, le président du Rpdm a proposé une nouvelle méthode, celle de faire la politique autrement avec un parti de type nouveau. “Notre ambition c’est de bâtir une formation politique dynamique, bien structurée et mieux organisée. Ainsi, j’invite les congressistes à innover par le remplacement du centralisme démocratique par le principe de subsidiarité dans la gestion du parti. Le nouveau Rpdm gagnera la confiance des citoyens par ses méthodes de gouvernance, par son respect scrupuleux de l’éthique et de la morale, par son refus de la fraude sous toutes ses formes, par sa volonté d’accéder au pouvoir à l’issue d’élections transparentes et crédibles”, a-t-il renchéri.
Selon lui, avec une telle profession de foi, le parti ne peut que gagner en crédibilité. En conclusion, il dira qu’“au moment où nous travaillons dur à l’extérieur pour rehausser le nom du pays, les animateurs de l’ancienne classe politique s’adonnaient à la mauvaise gestion des maigres ressources de notre pays”.