Bamako - Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans
(GSIM), qui a revendiqué ce weekend les attaques de Ouagadougou "en réponse" à la traque que lui mène la France, est une organisation jihadiste regroupant depuis tout juste un an plusieurs entités du Sahel liées à Al-Qaïda.
. Cette nouvelle organisation est née de la fusion, annoncée le 2 mars 2017, des groupes Ansar Dine du jihadiste malien Iyad Ag Ghaly, Al-Mourabitoune de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar et L’Emirat du Sahara, une branche d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Il est dirigé par Iyad Ag Ghaly, dont le mouvement Ansar Dine a fait partie des organisations jihadistes ayant contrôlé le Mali durant près de dix mois en 2012, à la faveur d’une rébellion touareg, avant d’être en grande partie chassés par une intervention internationale déclenchée en janvier 2013 par la France. Des zones entières du pays, notamment dans le nord et le centre, échappent toutefois encore au contrôle des forces maliennes, françaises
(Barkhane) ou de l’ONU (Minusma), objets de fréquentes attaques, qui débordent
vers les pays voisins (Niger, Burkina Faso).
Ansar Dine a revendiqué plusieurs attentats, dont l’attaque de la base de
la Minusma à Kidal (nord), qui avait coûté la vie à sept Casques bleus
guinéens en février 2016, ou encore l’embuscade, le 18 mai de la même année,
au nord d’Aguelhoc (nord-est), qui avait fait cinq morts dans le contingent
tchadien.
Une autre composante du GSIM, le groupe de Mokhtar Belmokhtar, est quant à
elle responsable notamment de l’attaque suicide à Gao (nord) contre un camp de
regroupement des formations signataires de l’accord de paix au Mali qui fait
77 morts et 120 blessés en janvier 2017.
Le GSIM, et en particulier sa composante Ansar Dine, font l’objet d’une
traque des forces françaises.