Le Chef de l’Etat, son Excellence Ibrahim Boubacar Kéïta a effectué une visite officielle de 2 jours dans sa ville natale de Koutiala où, à ses adversaires politiques, il réplique avec mépris et faiblesses.
C’était du 15 au 16 février passé que Koutiala a vibré en son et lumière pour réserver un accueil digne de son rang d’un enfant du terroir devenu Président de la République. Pendant les deux jours qu’a duré le voyage, rappelons que le Chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Kéïta a posé plusieurs actes dans la cité de l’or blanc.
Parmi les grands actes qu’il a posés à son regard, c’est l’inauguration du stade de Koutiala baptisé au nom du feu chef de canton Sidiki Ouattara, non moins un ami du grand-père paternel du Chef de l’Etat dont il a salués la mémoire. Et au cours de laquelle inauguration IBK se considérant victime de l’adversité des autres hommes politiques les attaque en ironisant qu’il est un enfant béni de ses grands-parents sus cités.
Des propos d’état d’âme qui ne sont pas dignes d’un responsable à fortiori un Président de la République. D’aucuns diront que c’est un signe de faiblesse, tandis que d’autres croient que l’homme fort de Koulouba dérape en tenant de tels propos. Ce qui démontre qu’il n’est pas assez mûr pour affronter les attitudes et autres débats contradictoires.
En tout cas, il faut comprendre qu’IBK n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour inviter les autres à « se prendre les mains mais de se lâcher les pieds » pour le progrès et la stabilité du pays. Mais sans faire attention à tous les propos tenus dans le désormais stade ‘’Sidiki Ouattara’’, le Chef de l’Etat laisse voir la faille qui a toujours émaillé son régime en niant l’évidence que le noble ne s’achète pas et que lui-il n’a rien donné à personne pour venir au stade.
Rappelons que lors de sa dernière visite à Sikasso, beaucoup d’argent aurait été distribué aux jeunes et vieux pour qu’ils sortent massivement l’accueillir. Ce fut l’un des voyages les plus budgétivores qu’un Chef d’Etat aurait effectué à l’intérieur du Mali. Une manière de se donner une allure de popularité qui en réalité n’en est pas une.
Comme si le malien aurait un esprit mnésique à vite oublier ce qui s’est dernièrement passé. Que nenni ! L’élève de Danzié Koné, Moussa Kèlètigui Traoré, de BintouDamba et d’AssimeSall ne comprend pas encore que le Mali a besoin d’actes et de matérialisations pour faire sortir le Mali de l’ornière de la gabegie, de la corruption, de l’infamie, de la famine, de l’insécurité, etc. que de propos non productifs et pleins de haines, de rancœurs et de vengeances.
Il a tout de même salué la mémoire de Sidiki Ouattara qui n’a raté aucune occasion de montrer le bon exemple aux autres si bien que certains de ses modules ne seraient pas bien assimilés par le locuteur du jour sinon il comprendrait facilement le système qui caractérise son pouvoir.
Nous avons vu un Président ému, certes mais dépassé dans ses propos haineux et vengeurs par le ton et la volonté autoritaire qui les ont animés. IBK s’est dit enfant béni de ses grands-parents qu’il croit le voir depuis leur tombe. Mais en réalité, il est séant de comprendre que l’ensemble des propos tenus par le Chef de l’Etat n’auront de sens en réalité que lorsque la corruption, l’injustice et la répression des droits de l’homme qui sont érigées en mode de gouvernance ne seront pas bannies.
Le souhait de tout malien digne de ce nom est le confort dans la stabilité et la sécurité, l’éducation des enfants et l’autosuffisance alimentaire. Malgré les efforts de façade, il est plausible de constater que le malien lambda soit pessimiste quant à l’effort tant chanté pour son bien-être qui lui reste comme une arête dans sa gorge sans jamais trouver de solutions à ce problème qui le mine à longueur de journée avec toute cette présence massive des forces internationales.
IBK s’est invité dans une série de messe de morales et de plaintes dans son discours pendant l’inauguration du stade. Si le mépris vient de la tête, il faut reconnaître que la haine vient du cœur et l’un exclura l’autre illico. Arthur Schopenhauer, philosophe allemand, ne disait-il pas que « personne n’a vécu dans le passé, personne ne vivra dans le futur ; le présent est le mode de toute vie. »
Somme toute, pendant de voyage l’espoir de tout un peuple s’est donné à un jeu de jérémiades au lieu de sérieusement s’attaquer aux vrais maux qui ont pour noms insécurité, famine, maladie, cherté de la vie, corruption généralisée, mépris des misérables conditions de vie des maliens, etc.