414 millions d’euro : c’est le montant que les alliés du G5-Sahel viennent d’annoncer à Bruxelles pour financer l’opérationnalisation de la Force conjointe.
L’annonce de la mobilisation de ces fonds suscite beaucoup d’espoir chez les populations des pays du Champ. Mais dans le système de décaissements internationaux de ce genre, une chose est de prendre des engagements, une autre est de les exécuter. Dans le contexte actuel, le temps presse. Il faut agir vite. D’où la quête légitime du président IBK de joindre les annonces à l’effectivité.
Soucieux du financement pérenne de la Force conjointe du G5-Sahel, le chef de l’Etat a insisté et plaidé sur à la libération des montants dans le temps souhaité. Car, à l’entendre : “Il y a un temps indifféré entre les annonces et l’effectivité. Cela est dommageable”. Et c’est pour cette raison que le locataire de Koulouba table sur le mois de mars. IBK a bel et bien raison d’entreprendre la démarche de la sorte.
Aujourd’hui, le grand défi, c’est comment faire entrer rapidement ces sous dans la cagnotte de la Force conjointe du G5-Sahel. Plus qu’une urgence, il est indispensable d’agir à temps. D’autre part, ce qu’on ne dit pas, c’est les conditions dans lesquelles ces fonds ont été promis. N’est-ce pas là une fois encore une occasion pour les donateurs d’exercer des pressions politiques et économiques sur nos chefs d’Etat ?
Ce qui est sûr, il n’y a pas de fumée sans feu.