À la suite de tension entre les populations songhaï et arabe dans la ville de Gao, qui s’accusent mutuellement d’être responsables de la mort d’un des leurs, d’importantes décisions ont été prises pour lutter contre l’insécurité dans la cité des Askia dont l’instauration d’un couvre-feu.
Suite à la découverte du corps sans vie d’un jeune arabe et l’assassinat d’un sous-officier de la garde nationale du Mali, la tension est montée d’un cran entre les deux ethnies. Agitée, la population de Gao est sortie massivement dans la rue, la semaine dernière, pour réclamer justice et appeler l’État malien à prendre toutes ses responsabilités pour protéger les populations civiles et leurs biens.
Heureusement, tout est rentré dans l’ordre grâce aux multiples efforts des autorités, des chefs coutumiers et religieux de la région de Gao. Sur les radios de la ville, les représentants des Arabes, Sonrhaïs et Touaregs ont lancé un appel à tout un chacun à l’arrêt immédiat de la violence et à revenir à la raison.
Ces appels ont porté leurs fruits car la tension a baissé dans la ville. Du coup, les activités quotidiennes ont repris, notamment, le commerce, les écoles, etc.
Pour consolider cette cohésion sociale, d’importantes décisions ont été prises à la suite de la rencontre entre des notables, des chefs religieux, des jeunes, des officiels et des représentants des groupes armés. Parmi les décisions phares, il y a l’instauration d’un couvre-feu dans la ville de 19h à 06h du matin pendant une semaine ; les groupes armés sont désormais interdits de porter des armes à l’intérieur de la ville de Gao.