Un plan d’action est en cours d’élaboration pour mettre purement et simplement fin à cette activité qui n’a fait que détruire les deux fleuves à un rythme infernal. La Commission nationale de l'eau (CNE) s’est réunie le vendredi dernier dans la salle de réunion du ministère de l’Energie et de l’Eau sous la présidence du Secrétaire général du département de l'Energie, Moussa Cissé. C’était en présence du Directeur national de l’Hydraulique, Yaya Boubacar, et de plusieurs autres membres de la Commission nationale de l’Eau (CNE).
L’objectif de cette réunion est de partager avec tous les membres de CNE la situation actuelle sur la ressource eau pendant cette année de sécheresse, discuter de l'impact que pourrait avoir cette situation sur chaque secteur jusqu'en juin 2018, date à laquelle les premières grandes pluies sont attendues, identifier, si possible, ce qui pourrait être fait pour réduire l'impact négatif ou planifier des mesures pour améliorer la situation pour les populations.
Deux sujets étaient inscrits à l’ordre du jour de la réunion : il s’agit de l’information sur la situation hydrologique de la campagne 2017-2018 dans les bassins du fleuves Niger et du Sénégal et des échanges sur l’impact de l’exploitation aurifère par dragage dans les lits des cours d’eau.
En effet, selon les conclusions sur la situation hydrologique du Conseil, la mauvaise influence du niveau d'eau actuel va négativement impacter dans les mois à venir sur la vie des populations, singulièrement celles du nord du pays qui migreraient vers le sud. C'est pourquoi, ils ont invité les décideurs de tous les secteurs du Mali « d’informer la population et d’aider à trouver des solutions et à planifier des mesures d’atténuation des impacts dans les mois à venir. Ils proposent également l’implication des organisations d’aide humanitaire à participer à ce processus à travers la dotation des raisons alimentaires aux populations en difficulté.
La rencontre a débuté par la présentation de l’état de détérioration des lits des fleuves par les mauvaises pratiques.
Selon les explications du Directeur national de l’Hydraulique, (DNH), toutes les analyses de la DNH présentent la situation hydrologique des deux fleuves très déficitaire. Cette situation est comparable à celle de 1984, la pire année de sécheresse jamais connue dans notre pays. Ce sont toutes ces raisons qui motivent la rencontre avec les membres du conseil afin de prendre des mesures idoines, notamment des textes pour interdire les mauvaises pratiques contre Sénégal et le Niger a expliqué Yaya Boubacar.
Les participants ont passé en revue plusieurs questions relatives à la dégradation de la situation et la problématique du comment gérer de façon judicieuse le peu de quantité d’eau dans les deux fleuves d’ici à l’hivernage prochain. Ils ont unanimement dénoncé les dégâts causés par les dragues sur les deux fleuves. Ils ont, en conséquence appelé de leurs voeu à l’interdiction formelle des dragues dans les eaux du Sénégal et du Niger. Aussi, ont-t-ils décidé de la mise en place d’une campagne intense d’information de tous les usagers des eaux des deux fleuves.
Le président de séance, Moussa Cissé a de son coté souligné qu’une stratégie de communication est en cours de préparation pour davantage sensibiliser tous ceux qui délivrent les permis d’exploitations des dragues, afin que cela cesse. D’ailleurs, l’un des participants a indiqué que les plus hautes autorités sont en train de finaliser un plan d’action pour interdire purement et simplement le dragage qui n’a fait que détruire les deux fleuves à un rythme infernal.
La prochaine rencontre a été fixée pour avril prochain.