Cette rencontre a donné l’opportunité aux différents pays membres du projet SWEDD de faire l’état de lieu des avancés enregistrés au cours de l’année écoulée 2017 et de partager leurs expériences en la matière. L’hôtel Radisson Blue de Bamako, a abrité du 27 février au 1er mars 2018, les travaux de la 3ème réunion annuelle du Comité régional de pilotage du projet Autonomisation des femmes et Dividende démographique au Sahel (SWEDD). C’était sous la présidence du ministre de l’Aménagement du territoire et de la Population, Adama Tiemoko Diarra, en présence du Directeur régional de l’UNFPA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre (WCARO), Mabingue Ngom, du représentant de l’Organisation ouest-africaine de la santé, Jean Jacques Kablan, le Chef du Projet SWEDD de la Banque mondiale, Christophe Lemière.
Cette session sur le cadre de performance des 6 pays bénéficiaires du projet SWEDD à savoir le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Niger, le Mali, la Mauritanie et la Tchad avait pour objectif essentiel d’induire une compréhension commune des indicateurs, leur définition, la source de vérification, les bases et les cibles, de proposer une révision du cadre, du mécanisme de suivi et de rapportage, d’élaborer un plan d’évaluation, de partager les leçons apprises et de proposer un plan de renforcement des capacités.
Lancé en novembre 2015 à N’Djaména au Tchad, le projet SWEDD a enregistré des résultats satisfaisants, malgré des retards accusés dans son démarrage. C’est ce qui ressort de la 3ème réunion annuelle du comité régional de pilotage du projet. En effet, le projet SWEDD de son démarrage à aujourd’hui à déjà touché plus de 200 000 jeunes filles alors le taux de décaissement est estimé à 30%. Son coût est de 207 millions de dollars américains financés par la Banque mondiale dont 40 millions pour le Mali où le taux d’exécution a atteint 70%.
Dans son discours d’ouverture le ministre de l’Aménagement du territoire et de la Population a cité entre autres réalisations au Mali à travers le projet SWEDD. Il s’agit de l’installation de 3 radios communautaires en cours pour faciliter la diffusion des messages sur la santé de la reproduction et la scolarisation des filles, des grossesses précoces et des mariages d’enfants, ainsi que l’appui à 7800 adolescences filles et femmes à travers différentes actions. L’alphabétisation de plus de 1000 filles vulnérables sur les activités génératrice de revenus.
Ces résultats enregistrés ont été facilités grâce à la célérité de la Banque mondiale dans les traitements des dossiers, ainsi qu’au soutien des autorités et les unités nationales dans les 6 pays membres.
Le projet SWEDD arrive à terme le 31 décembre 2018, mais vu son importance et son utilité, les pays membres du projet et l’Organisation ouest-africaine de la Santé (OOAS) ont plaidé auprès de la Banque mondiale pour la prorogation du projet pour 2 ans supplémentaire, c’est-à-dire jusqu’en 2020. Une demande acceptée par la Banque mondiale. Son représentant chargé du projet SWEDD a promis que dans 2 mois les accords de financement seront révisés pour augmenter la durée du projet pour 2 ans pour l’atteinte des objectifs recherché.
Outre de l’examen du bilan des activités, la session a procédé à l’élaboration du plan de travail 2018, à l’identification des contraintes et le renouvellement des membres du Comité régional de pilotage du projet SWEDD.