Les membres de la Fédération nationale des producteurs d’huile d’aliment bétail du Mali (Fenaphab) étaient face à la presse le jeudi 1er Mars, dans la salle de conférence de la direction nationale de l’industrie. C’était sous l’égide de son président, Fantamady Kéita.
Les huiliers rompent le silence. « Nous avons été accusés et nous allons répondre », introduit le secrétaire général de Fenaphab, Sidiki Diabaté. Les huiliers, explique-t-il, produisent l’aliment bétail à partir de la graine de coton mis à leur disposition par la Compagnie malienne de développement textile (Cmdt). Toutefois, la production de celle-ci est loin de couvrir l’ensemble de nos besoins. « Nous importons le reste des pays voisins comme la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso, du Benin, du Togo et de la Guinée », a-t-il précisé.
Suivant ces propos, le prix de la graine de coton, a pris de l’ascenseur et est fixé unilatéralement. Le tarif de la tonne est passé de 12500 fcfaen 2005 à 108 560 Fcfa en 2018. Pour lui, les huiliers ne sont pour rien dans l’augmentation du prix du tourteau. « Si l’Etat donne la graine à 50 000 Fcfa, nous allons vendre à ce prix », assure-t-il. Très remonté, il ajoute tout le monde peut parler de la cherté du prix du tourteau, sauf « un responsable de l’Apcam». Car « l’organisation faitière siège au conseil d’administration de la Cmdtet participe à ce titre à la fixation du prix de la graine de coton », a-t-il commenté.
Aussi, le secrétaire général a fustigé le comportement de beaucoup de responsables d’éleveurs. Selon lui, ceux-ci sont devenus des « véritables commerçants ». « Ils se présentent à nous pour acheter du tourteau à bon prix et l’exportent à l’extérieur du pays. Nous avons l’habitude de saisir beaucoup de camions», révèle-t-il.
« Aucune huilerie membre de notre organisation ne vend la tonne de l’aliment bétail à 180 000 FCFA » a déclaré le président de fédération, Fantamady Kéita. «Nous mettons quiconque au défi de nous prouver le contraire»,a-t-il martèle. De mémoire, poursuit-il, « nous n’avons jamais discuté avec le président de la Fenalait, SanoussiBabouya Sylla ». « Nous sommes aujourd’hui prêts pour un débat contradictoire », a conclu le président Kéita.
Pour rappel, les membres de fédération des huiliers avaient été accusés par le président de la fédération nationale de surenchérir le prix de l’aliment bétail.