Au terme du séminaire de journalistes africains les 1er et 2 mars 2018, à Abuja, au Nigeria, sur le thème «le discours de haine, diversités et extrémisme violent », des participants, dont Fakara Faïnké (Président de l’Union nationale des journalistes du Mali), ont donné leur opinion de la Côte d’voire, sept ans après la crise postélectorale.
«La Côte d’Ivoire est un pays frère. Ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire nous a tous écœurés, parce que tant qu’il n’y a pas de paix en Côte d’Ivoire, il n’y a pas de paix dans la sous-région, parce que ce pays est un exemple dans le domaine du développement économique. Mais on peut dire qu’aujourd’hui, qu’il y’a une certaine stabilité. L’ancien président Laurent Gbagbo était un patriote convaincu mais la situation a fait qu’aujourd’hui, il n’est plus au pouvoir. Ce qu’on peut donc dire aux frères Ivoiriens, c’est de revenir à de meilleurs sentiments, c’est d’éviter des procès interminables parce qu’aujourd’hui, Gbagbo doit être libéré pour la réconciliation et la paix.
Pour la réconciliation en Côte d’Ivoire, la CPI doit comprendre qu’on doit libérer Gbagbo. Il y’a eu des erreurs de part et d’autre, certes, mais, au-delà de ces erreurs, toutes les filles et tous les fils de la Côte d’Ivoire doivent se retrouver autour d’un front commun. Et je sais que Gbagbo ( en tant que panafricain convaincu, parce que dans ses discours il a toujours fait cas de son panafricanisme, doit être libéré, pour qu’il y’ait une réconciliation véritable en Côte d’Ivoire ».