Dans un entretien à bâton rompus, le Secrétaire général du Syndicat National de la Police (SYNAPOL), le commissaire principal Abdourahamane Alassane, nous parle du tout nouveau statut général de la police obtenu après plusieurs années de combat syndical. L’occasion pour lui d’appeler ses camarades syndiqués à abandonner certaines mauvaises pratiques.
Pour le commissaire, les policiers maliens sont contents de l’adoption de leur statut général, l’ancien ayant montré ses limites. Il remercie les plus hautes autorités du pays d’avoir institué le nouveau texte qui apporte des avancées majeures :
– les inspecteurs de police deviennent dorénavant officiers de police et changent d’appellation et de grade;
– les policiers victimes d’accidents de travail seront pris en charge par l’Etat;
– ils sont protégés pénalement dans l’exercice de leurs fonctions;
– l’âge de la retraite est prolongé;
– le caractère paramilitaire (et non militaire) de la police sera renforcé…
Commentaire de notre interlocuteur: « Nous syndicalistes, nous sommes satisfaits mais cela ne veut pas dire que nous n’allons plus rien réclamer ». Le commissaire ajoute une mise en garde à l’endroit de ses collègues: « Quand on a un statut qui répond à ses aspirations sur le plan salarial,sécuritaire et sociale, on n’a plus de raison de ne pas bien travailler. Il faut qu’on soigne l’image de la police. Nous devons éviter désormais de prendre des miettes dans la circulation et, au contraire, conduire à la fourrière tous les engins qui ne sont pas en règle ».
A cet effet, le commissaire recommande aux autorités de fournir aux policiers déployés sur les voies routières des quittances réglementaires. Ces documents fiscaux manquent au point que les contraventions sont souvent payées jusqu’au siège du GMS, ce qui gêne les usagers et encourage la corruption.