BAMAKO - Le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), un goupe touareg indépendantiste, aide souvent des chefs jihadistes à se cacher dans le nord du Mali, a affirmé jeudi lors d’une rencontre le directeur de l’information et des relations publiques des armées maliennes (Dirpa), le lieutenant- colonel Souleymane Maïga.
"Depuis le déclenchement de la guerre contre les groupes armés islamistes et terroristes, la plupart des chefs jihadistes ont fui, ce qui n’est pas très louable. Certains d’entre eux sont en Lybie", a déclaré à la presse le lieutenant-colonel Souleymane Maïga.
"Les positions de certains chefs jihadistes sont connues", mais pour des raisons bien précises, a-t-il dit, "nous préférons ne pas le dire, sinon ceux-ci vont changer de lieux".
"Il faut le dire, souvent c’est le MNLA qui les aide à se cacher", a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le directeur de la Dirpa a affirmé que des " unités de déminage, composés notamment d’experts des forces armées et de sécurité du Mali et de la France sont à pied oeuvre pour chercher à dépolluer les zones minées".
Selon l’officier malien, "des mines sont dissimulées dans des maisons, ravins ou caches de minutions et c’est à partir des informations données par les populations qu’on pourrait trouver ces engins explosifs".
"C’est pourquoi, il est toujours bon que ces populations collaborent avec les forces armées et de sécurités", a-t-il poursuivi, et regretté l’attitude des jihadistes relatives aux mines que ceux-ci posent.
"Ces jihadistes prétendent qu’ils opèrent pour le bien-être des populations. S’ils sont là pour le bien des populations, ils ne doivent pas poser ces mines, car ce ne sont pas seulement les forces armées et de sécurités qui peuvent être touchées", a-t-il préconisé.
L’officier malien a précisé que des efforts sont en cours en vue de sensibiliser les populations afin qu’elles puissent identifier ces engins explosifs.