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CAM-France 2018: complexe d’infériorité ou manque de considération pour les maliens ?
Publié le mardi 6 mars 2018  |  Info Matin
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© aBamako.com par A.S
Situation politique nationale : Tiébilé Drame anime un point de presse
Bamako, le 12 juillet 2014 au CICB. A l’initiative du Mouvement de la jeunesse PARENA, le Président du parti, Tiébilé Dramé, a animé une conférence-débat , sur le thème: «La situation politique nationale: comment sortir de l’impasse».
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À quelque mois de la tenue de l’élection présidentielle de juillet 2018, les tractations se multiplient au niveau des états-majors politiques pour le choix de leurs portes-étendards. Aussi, des coalitions de partis et de mouvements politiques voient le pour unifier leurs forces afin de faire tache d’huile. C’est dans cette mouvance de positionnement pour la présidentielle que les Maliens ont été surpris d’apprendre, à travers les réseaux sociaux, la mise en place d’une Coalition pour l’alternance au Mali (CAM-France 2018), en dehors du Mali. Quel message veulent-ils donner à travers ce lancement à Paris ?

Le samedi 24 février dernier, les réseaux sociaux ont appris aux Maliens et au monde entier, que la Bourse du Travail de Paris en France, a abrité une cérémonie de mise en place d’une organisation pour l’alternance dénommée : ‘’Coalition pour l’Alternance au Mali’’ (CAM-France 2018). Selon les mêmes informations, la coalition est une initiative des représentants des sections de France de certains partis politiques maliens et associations. Ladite coalition serait composée, apprend-on, des partis politiques : Urd, Adema, CPC Maliko, Parena, Alliance Mali Dambé, FARE An ka wuli, Urdac, Plate-forme Moussa Sinko, MDDM, SOS AS Adema, Sadi, PSP et de 15 Associations dont CCDM, COGEMI, CDLDM, CMPF, CDR-France, MFDF…
Pour aboutir à son objectif qui est l’alternance en matière de gouvernance au sortir de l’élection présidentielle de juillet prochain, la Coalition entend mettre en œuvre différentes stratégies comprenant la rédaction d’un manifeste de l’alternance, la rédaction d’un programme minimum d’alternance et la recherche de consensus entre les différents candidats engagés dans l’alternance.

Le lieu choisi pour la création de cette coalition à Paris en dehors du Mali n’est ni plus ni moins qu’un manque d’égard et de considération pour le peuple les Maliens qui sont les seuls à pouvoir réussir une alternance chez eux si besoin en est.
Malgré que des milliers de nos compatriotes vivent en France, beaucoup de Maliens s’interrogent sur les motivations réelles de la création, en dehors du pays, d’un mouvement qui aspire briguer la magistrature suprême. C’est dire que les responsables dudit mouvement ont peu d’estime pour la grande majorité de la population ou doute fort de l’acceptation de leur projet par les siens ? L’on n’est tenté de répondre par l’affirmative, car rien ne justifie le lancement à l’extérieur du pays d’une coalition dont l’objectif est de décider l’orientation future à donner à notre pays. Logiquement, ladite coalition, si elle aspire grand pour la patrie, si ses responsables ont du respect pour leur pays, devrait être lancée au Mali avant d’en informer de ceux de l’extérieur.

Beaucoup d’observateurs de la scène politique trouvent que les leaders de cette coalition ont commis une erreur qui risque d’être fatale pour la suite des ambitions. Ce n’est ni la France encore moins les Maliens de France ou des USA qui viendront changer ce pays à la place de ceux qui sont au Mali. Leur apport est certes utile, mais ne sera qu’un soutien à ce que sera fait en terre malienne.

Plus de soixante ans après les indépendances, certains responsables politiques du pays, même ceux-là qui prétendent donner des leçons de bonne gouvernance, ont du mal à se départir de leur complexe d’infériorité vis-à-vis de l’ancienne métropole.

PAR MODIBO KONE

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