Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a rencontré mercredi la presse pour faire le point de l’évolution de la crise dans notre pays. Tiéman Hubert Coulibaly a largement commenté la Résolution 2100 adoptée le 25 avril dernier par le Conseil de sécurité des Nations unies. Cette résolution, a-t-il expliqué, prévoit le déploiement d’une mission de stabilisation dans notre pays appelée MINUSMA.
La mission aura donc pour tâches de stabiliser les principales agglomérations et contribuer au rétablissement de l’autorité de l’Etat dans tout le pays, de contribuer à la mise en œuvre de la Feuille de route du gouvernement de la transition, de protéger les civils et le personnel des Nations unies. Elle est aussi chargée de protéger et de défendre les droits de l’homme, de soutenir l’action humanitaire, d’appuyer la sauvegarde du patrimoine culturel.
Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a précisé que c’est la Mission internationale de soutien pour le Mali (Misma) qui sera transformée en une mission de stabilisation avec un effectif de plus de 11 200 hommes comprenant aussi des civils et du personnel de la police. Le mandat de la MINUSMA débutera le 1er juillet prochain pour une période initiale de 12 mois. Un représentant spécial pour le Mali et chef de la MINUSMA sera bientôt nommé par le secrétaire général des Nations unies, a annoncé Tiéman Hubert Coulibaly.
Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères a souligné que la réunion des bailleurs de fonds qui se tiendra le 15 mai à Bruxelles a pour but de financer le plan de relance de l’économie malienne estimée à plus de 2800 milliards de Fcfa. Ce plan, a-t-il ajouté, tient compte également de la reconstruction du pays.
Tieman Hubert Coulibaly a enfin annoncé la tenue, aujourd’hui, d’un conseil de ministres extraordinaire qui sera axé uniquement sur les élections. Selon le ministre des AE, le gouvernement travaille à l’organisation en juillet de l’élection présidentielle sur l’ensemble du territoire. Evoquant alors le cas de Kidal, le chef de la diplomatie a rappelé que la résolution 2100 autorise le déploiement de la force onusienne dans les régions frappées par la crise, y compris Kidal. Le gouvernement négociera avec ceux qui ont déposé les armes, a-t-il insisté en ajoutant que l’Etat ne reconnaît ni les mouvements armés, ni le Haut conseil de l’Azawad. « Il faut arrêter avec tout ça », a-t-il estimé en référence aux dommages occasionnés par les violences exercées par des groupes armés aux étiquettes changeantes.