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Installation du nouveau bureau de la Cafo: les femmes se crêpent les chignons
Publié le mardi 6 mars 2018  |  Info Matin
Première
© aBamako.com par FS
Première rencontre des membres de la CVJR
Les membres de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation se sont réunis pour la première fois le Jeudi 15 Octobre 2015 au siège de la CVJR. Photo: Madame DEMBELE Oulématou SOW, Commissaire
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C’est dans un climat très tendu que la nouvelle présidente de la CAFO (Coordination des associations et ONG féminines) Mme DEMBELE Oulématou SOW, a tenté de présenter son nouveau bureau à la presse hier en vain. Et pour cause, d’autres femmes de l’ancien bureau ont boycotté la partie par des tapages assourdissants. C’était dans les locaux du siège de la CAFO, en présence des membres du nouveau bureau et une vingtaine de partisanes de l’autre camp qui tapaient sur tout ce qui passaient entre leurs mains.

Jet de pierres, insanités, des femmes munies de bâtons qui huaient le nouveau bureau et les journalistes invités pour le point de presse, voilà le climat désolant qui prévalait hier lundi à la CAFO, à cette veille de 8 mars.
En effet, après la tenue de l’assemblée générale extraordinaire le 30 décembre 2017, lors de laquelle le bureau dirigé par Mme Dembélé Oulématou Sow a été élue comme présidente de la CAFO qui était dirigée par l’actuelle ministre de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille depuis deux décennies.
Après une plainte du bureau intérimaire pour l’annulation de ladite assemblée, le tribunal de la Commune III a déclaré cette plainte irrecevable, le 15 février 2018.
Malgré cette décision judicaire, Oulématou SOW et les membres de son bureau peinent à occuper les lieux pour commencer leur fonction.
D’entrée de jeu, Mme DEMBELE a invité les plus hautes autorités à prendre leur responsabilité pour que prenne fin ce désordre qui règne au sien de la CAFO depuis un certain temps. «Nous sommes dans l’enceinte de la CAFO comme ça. Et vous voyez je suis avec le nouveau bureau. Comme vous le saviez, la CAFO était dirigée par Mme Oumou TOURE pendant plus de 20 ans. Les femmes avaient demandé le changement depuis longtemps. Et Dieu merci, on a gagné le procès. Donc nous sommes le bureau légitiment élu. On veut travailler et vous voyez l’atmosphère dans laquelle nous travaillons. On est en train de nous empêcher de travailler. Nous demandons aux plus hautes autorités d’agir le plus vite que possible. Cela ne peut pas continuer», a-t-elle dit.
Selon elle, cette attitude des autres femmes qu’elle qualifie de sœurs, malgré tout ce qu’elles lui faisaient subir est désolant.
«La CAFO est née de la démocratie. Notre organisation est un joyau démocratique. Par conséquent, la CAFO doit être la première organisation à observer les principes démocratique et la bonne gouvernance. Mais hélas, voilà comment ces femmes ont été éduquées au sein de la CAFO de Mme Oumou TOURE et ses désolantes», a-t-elle déploré.
Elle a insisté une fois de plus pour lancer spécifiquement un appel au Procureur de la CIII, au Commissariat de la police du 2ème arrondissement à prendre leur responsabilité et à sécuriser le bureau pour qu’elles puissent travailler.
Pour l’organisation du 8 mars, Mme DEMBELE Oulématou SOW a déploré la non-convocation de la CAFO aux préparatifs de la journée ; comme cela se fait chaque année.
«Pour l’organisation de 8 mars, on n’a pas été conviée en tant que CAFO, c’est une première dans l’histoire du Mali. Pourtant, les membres de la CAFO ont travaillé dans les communes. Mais les femmes du bureau n’ont pas été invitées dans l’organisation nationale du 8 mars », a-t-elle martelé, avant de promettre que les femmes de la CAFO vont faire leur fête dans les locaux de leur siège.
«Nous sommes décidées d’organiser une conférence débat sur le thème national de la journée du 8 mars dans l’enceinte de la cour ici. Nous allons faire un sit-in devant le bureau du Procureur ce matin (aujourd’hui mardi, ndlr) pour que nous puissions travailler. Soit on est un bureau légitime qui a été reconnu par la justice, soit on ne l’est pas. Si d’autres femmes ne peuvent pas travailler en toute quiétude dans le pays, il faut qu’on nous le dise», a-t-elle hurlé
Quant à Mme MAIGA Hadeye MAIGA, la présidente de la plateforme, elle a aussi déploré ce vacarme de l’autre camp de la CAFO.
«Cette guerre entre femmes est insensée. Le Mali actuel n’a pas besoin de cette mésentente entre des femmes. Nous les femmes du Nord, nous ne savons plus à quel saint nous vouer. Les femmes du Mali doivent s’unir pour lutter contre les terroristes et d’autres groupes armés qui entravent le processus de la paix et de la cohésion sociale», a-t-elle dit, avant d’appeler les deux camps à un dialogue social, sous l’égide d’un médiateur neutre, pour mettre fin à cette altercation insensée.
Pour Mme LY Fatoumata COULIBALY de l’autre camp, le nouveau dirigé par Mme DEMBELE Oulématou SOW est nul et non avenu.
«Nous étions en train de redynamiser les bureaux de toutes les sections et sous-sections de la CAFO pour une assemblée générale de renouvellement du bureau, quand Mme DEMBELE Oulématou SOW apparait avec ce soi-disant bureau. Moi, je veux la paix entre ces femmes. Qu’on aille à cette assemblée et qu’on renouvelle le bureau pour que cesse cette altercation»

PAR CHRISTELLE KONE
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