BAMAKO, Deux attentats suicides ont frappé vendredi matin deux villes distinctes du nord du Mali, Ménaka et Gossi, faisant au total quatre morts parmi les kamikazes et deux blessés dans les rangs des soldats maliens, a appris l’AFP de sources militaires.
Dans la ville de Ménaka, située à environ 300 km à l’est de Gao, la première attaque a visé un camp de l’armée nigérienne, sans faire d’autre victime que le kamikaze, selon une source militaire nigérienne et une source militaire malienne jointes sur place.
"Vers 5H00 (locales et GMT), un kamikaze à bord d’une voiture a forcé l’entrée de notre camp militaire à Ménaka. Nous avons fait usage de nos armes, le kamikaze s’est fait exploser. Il est mort, mais nous n’avons pas de victimes dans nos rangs", a expliqué la source nigérienne, ajoutant que les soldats nigériens étaient "en état d’alerte".
La source militaire malienne a affirmé: "Aujourd’hui (vendredi) tôt, un kamikaze à la peau claire a réussi à rentrer dans le campement des troupes nigériennes à Ménaka. Le kamikaze au volant d’un véhicule s’est fait exploser et l’armée nigérienne a riposté".
La deuxième attaque suicide est survenue à Gossi, localité à environ 185 km au sud-ouest de Gao: trois kamikazes y ont été tués, et deux militaires maliens blessés, a indiqué un haut gradé de l’armée malienne contacté par téléphone dans le Nord.
"Vendredi matin, trois kamikazes se sont fait exploser à Gossi. Ils ont blessé deux militaires maliens. C’est le bilan provisoire que nous avons", a-t-il dit.
L’attaque suicide a été confirmée par une autre source administrative jointe également dans le Nord, selon laquelle les trois kamikazes venaient de Gao dans un camion de transport.
"Arrivés au barrage militaire de Gossi, les trois hommes à la peau noire se sont fait exploser devant les militaires maliens. Deux militaires maliens ont été blessés", a-t-elle indiqué.
Les jihadistes liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui ont occupé pendant plusieurs mois le nord du Mali en 2012, en ont été en grande partie chassés par une intervention militaire franco-africaine qui a débuté le 11 janvier et se poursuit.
Toutefois, des groupes "résiduels" parviennent à y mener de manièrerégulière des actions contre les armées malienne et étrangères présentes dans la région.