Il est vrai qu’en juin 2000, Babani a été condamné par la justice de Doubaï à 3 ans de prison ferme pour escroquerie portant sur près de 243.000.000 USS (120.000.000.000 milliards de FCfa), assorti d’un mandat d’arrêt international (affaire Dubaï Islamic Bank).
Il est également vrai qu’il a été condamné par la justice française pour blanchiment d’argent portant sur plusieurs dizaines de milliards de nos francs. La justice française a aussi lancé contre lui un mandat d’arrêt international. Sans compter celui lancé par la justice américaine. Certains, de bonne foi, se demandent pourquoi Me Tall a accepté de défendre un tel personnage ?
La réponse est simple. Tout comme le médecin ne refuse pas de soigner un malade en raison de la gravité de son mal, l’avocat ne refuse pas de défendre un homme à cause de sa mauvaise réputation. Mais, tout comme le médecin qui prend des précautions pour ne pas être contaminé par le malade, l’avocat doit veiller à ne pas suivre son client dans ses errements. C’est ce que Me Tall a fait. Pour lui, défendre n’est pas mentir ou tricher. C’est pour cette raison qu’il fait comprendre à Babani, dès le début de l’affaire, qu’il ne pouvait l’aider que s’il lui disait ce qu’il comptait faire pour rembourser ses créanciers. En réponse, Babani a proposé dans un premier de trouver un partenaire qui accepterait de s’associer à lui pour achever les travaux de l’hôtel Mariétou Palace en chantier, en vue d’une exploitation en commun. Puisque son seul nom faisait fuir tous les investisseurs, l’option de la vente a été donc envisagée.
Dans ce cadre, Me Tall l’a aidé, avec d’autres personnes, à vendre son immeuble afin que soient payés des créanciers qui étaient dans le désarroi et qui désespéraient dans la récupération de leur argent. D’ailleurs, ils sont nombreux et vivants et peuvent témoigner. Me Tall a également réussi à faire éviter à Babani de nombreuses saisies de ses biens : véhicules, mobiliers de maison…sans pour autant faire du tort à ses créanciers. Et pour toutes sortes de raisons : loyers impayés, factures en souffrance, véhicules achetés, distribués et non réglés, prêts non remboursés… Cependant, tous ceux qui ont approché Me Tall avant la vente de Mariétou Palace, ont été remboursés, sauf un seul qui a refusé, par écrit, de prendre son chèque.
L’avocat émérite qu’est Me Tall doit-il regretter d’avoir sauvé un homme de l’humiliation et d’avoir permis à d’honnêtes citoyens de récupérer leur argent ? Suivez mon regard.