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Koro : Les affrontements intercommunautaires ont repris
Publié le mercredi 7 mars 2018  |  L’Essor
MNLA
© Autre presse par DR
MNLA (Mouvement National pour la Libération de l`Azawad)
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Les deux premiers mois de l’année 2018 ont été marqués par la dégradation de la situation sécuritaire dans le cercle de Koro. Les affrontements intercommunautaires se sont multipliés avec des morts d’hommes et de nombreux dégâts matériels.

L’assassinat en juin 2017 d’un chasseur dogon par des présumés djihadistes a provoqué des affrontements intercommunautaires entre les communautés peulh et dogon des villages de Gondogouro (commune de Diankabou), Tanfadala et Nawadjè (commune de Dioungani). Depuis cette date, la tension reste toujours vive entre les deux communautés et le conflit semble se déplacer pour embraser toutes les communes de l’est de Koro (Dinangourou, Dioungani, Yoro et Bondo).

Pour mettre fin aux affrontements intercommunautaires et éviter l’amalgame, une mission, composée des associations culturelles Ginna Dogon et Tabital Pulaku, du chef de la mission d’appui à la réconciliation, des honorables députés élus, du centre pour le dialogue humanitaire (HD), avait pu réunir les chefs de village des localités concernées.
Cette médiation avait abouti à un accord dans lequel les deux communautés des villages concernés se sont engagées à mettre fin aux affrontements. Un comité de suivi de quinze membres avait alors été mis en place pour veiller au respect des engagements.
Mais au moment où la situation semblait se calmer, voilà que depuis mi-février dans plusieurs villages des communes de Dioungani, Bondo et Dinangourou, on assiste malheureusement à des affrontements intercommunautaires, avec encore des morts d’hommes et de nombreux dégâts matériels.

La situation sur le terrain est plus que préoccupante. En effet, les chasseurs et les groupes armés non identifiés s’affrontent quotidiennement dans une zone où il n’y a aucune présence militaire. Cette situation est en train de provoquer le déplacement des populations, en majorité peulh vers le Burkina Faso. Le cheptel subit aussi le coup et la crainte des attaques fait que les populations restent terrées chez elles. L’amalgame gagne du terrain chaque jour et le tissu social se déchire sans cesse. Toutes les activités de développement sont presque arrêtées.
De nombreuses écoles sont fermées, les foires hebdomadaires sont boycottées et de nombreuses ONG se sont repliées à Koro ville. Il y a urgence d’agir pour mettre fin à la souffrance des populations de ce cercle.
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