Les travailleurs de la Pharmacie Populaire du Mali (PPM) ont tenu hier, mardi 6 mars 2018, un sit-in à la devanture de ladite structure. Ils ont saisi l’occasion pour dénoncer la gestion chaotique du PDG Moussa Sanogoet exiger son départ.
Nombreux à la devanture de la pharmacie populaire du Mali, les travailleurs dénonçent la gestion du président directeur général qu’ils jugent catastrophique en scandant : « On en a marre du PDG ; trop d’injustices ; An Te Moussa Fè ; Moussa Ka Bla ».
Le secrétaire général du comité syndical a précisé, dans son intervention, que Dr Moussa Sanogo est loin d’être l’homme capable de relever les défis de la PPM. La mauvaise gestion, la surfacturation, les dépenses inutiles dont il est spécialiste ne font que contribuer à la faillite de la structure. Il ajoute que les travailleurs ne resteront plus passifs face à la péremption de plus d’un milliard de produits comme il l’a été en 2017. « En 2017, à cause de sa mauvaise gestion, plus d’un milliard de produits ont été périmés », rappelle Amadou Sangaré. Cela, ajoute-il, n’est pas bon pour l’image de la société. Selon les grévistes, le PDG n’a aucune considération pour le personnel. « Il fait ce qu’il veut dans la PPM. Il ne demande et n’écoute l’avis de personne », fustige le secrétaire général du comité syndical. Selon les mécontents, le PDG a relevé des agents et procédé à la nomination d’autres qui lui sont proches et qui ne répondent pas aux critères. A entendre les leaders du comité syndical, au lieu d’informer les agents qu’il a relevé, le PDG les a fait sortir de leur bureau par voie d’huissier.Pis, faisant face à la contestation des travailleurs, il a fait appel la cour de la PPM par les gardes. « Il n’y a pas de guerre à la PPM et nous ne comprenons pas la présence des gardes dans notre cour », ont avancé les travailleurs.
Le secrétaire général du comité syndical a laissé entendre qu’ils ne vont pas recommencer le travail si le PDG Moussa Sanogo ne revient pas sur ses décisions ou qu’il soit lui-même démis de ses fonctions.
Les syndicalistes ont enfin souhaité l’implication du ministre de la santé et de l’hygiène publique, professeur Samba Sow, pour mettre fin à la dictature du PDG, Moussa Sanogo.