En meeting le mercredi 28 février, la jeunesse des 13 quartiers de la Commune II a vigoureusement protesté contre la décision de maire de la Commune II, Aba Niaré, et du maire du district, Adama Sangaré, de recaser des commerçants déguerpis. Un extrait du discours musclé contre le recasement en Commune II.
“Nous, populations de la Commune II du district de Bamako, regroupées en collectifs, associations, coordinations, plateformes ou citoyens simples ou sociétés civiles sommes réunies ce jour-ci sur le terrain municipal de l’Hippodrome pour exprimer nos inquiétudes de devenir de nos quartiers respectifs et de notre Commune en général.
Nos inquiétudes bien qu’existantes jadis, se sont accentuées suite à la signature du protocole de mise à disposition des sites de recasement provisoire des exploitants des marchés (rose et légumes) de Bamako en date du 23 février 2018, entre la mairie de la commune II et celle du district de Bamako. En effet, dans le cadre du recasement des déguerpis et des sinistres du marché de rose, il a été décidé de réaliser des installations dans les rues 214 Hippodrome, 559 Quinzambougou et 781 TSF.
Cette décision, fort regrettable, est contraire à l’orthodoxie de la décentralisation, constitue une négation de l’approche participative en matière de gestion locale, et un non-respect du principe de la décentralisation au niveau local. La mairie de la Commune II a violé ses propres règlements.
Même dans l’urgence il est obligatoire de permettre aux hommes et aux femmes, au niveau de leur terroir, de leur Commune, de se gérer, de s’approprier, eux-mêmes, la gestion de leur propre quotidien”.
Pour Sory Ibrahim Kéita, représentant des jeunes du quartier Hippodrome, nous vous faisons appel, car le maire veut donner coûte que coûte les espaces publics que nous avons dans nos différents quartiers.
Issa Cissé, représentant des jeunes de quartier de TSF, a souligné que la mairie ayant pris de l’argent ne veut plus reculer et se moque des jeunes. Selon Aly Haïdara du quartier Quinzambougou, “nous devons nous lever parce que maintenant c’est soit la dignité et la liberté soit la mort”.