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Info Matin N° 5052 du 2/5/2013

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Kidal d’abord, les élections ensuite
Publié le vendredi 10 mai 2013  |  Info Matin


© aBamako.com par Autre presse
L`armée malienne entrant à Kidal.


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La présence de nos leadeurs politiques à Kidal pour mener leurs campagnes électorales est un préalable républicain, démocratique, légitime et indispensable.
Sur ce point crucial, l’unanimité s’impose à tous les Maliens sans exclusif.
Aujourd’hui, chaque Malien se sent privé d’une partie vitale de son être.
Nous souffrons tous du syndrome de Kidal ; car, de mémoire d’homme, Kidal n’a jamais été séparé du reste du Mali, ni avant la colonisation, ni durant la colonisation, encore moins dans le Mali indépendant.
Dans mon article du 10 décembre 2012 « l’ONU doit savoir », je disais : « C’est l’occasion de saluer dignement le président de la République Française, son excellence François Hollande ; et à travers lui tout le peuple de l’hexagone pour ses déclarations combien réconfortantes ».
Quelle que soit l’issu de cette crise, ces aimables paroles resteront indélébiles dans l’histoire de notre pays. C’est avec l’impératif « sois », que la lumières « fût ».
Merci la France, 10 décembre 2012.
Un mois après, précisément le 11 janvier 2013, cette sacrée France a passé de la parole à l’action salvatrice ; une action saluée à juste titre par tous les pays épris de paix, de justice et de démocratie.
Franchement, le mot me manque pour saluer cette audacieuse prise de décision de la France.
Selon Alfred de Vigny, « seul le silence est grand ».
Cependant, face à ce blocage ambigu de l’objectif initial, à savoir la récupération totale de l’ensemble du territoire hérité de la colonisation, je voudrais apporter les précisions ci-après :
Premièrement : j’avais prévu dans le même article du 10 décembre 2012 page 11 : « Le peuple fatigué du Mali n’a qu’un souhait, que l’ONU nous aide après l’unification du pays, à organiser des élections crédibles, transparentes pouvant permettre enfin aux patriotes intègres et capables de sauver un pays en perdition. Quant à demander aux Maliens d’aller aux élections avant la réunification du pays, c’est tout simplement nous obliger, et je ne sais pourquoi, à signer la partition du Mali et à reconnaître le mirage Azawad comme Etat souverain, aucune autre explication n’est admissible ».
J’ose croire qu’aucun Malien n’oserait descendre aussi bas quelles que soient ses ambitions personnelles. Les Maliens du nord haïront à jamais ceux du sud et à juste raison. Ne demandez pas aux autres ce que vous n’accepterez jamais même pour tout l’or du monde.
Est-il possible qu’un seul des 52 Etats d’Amérique soit exclu des élections présidentielles américaines ?
Mettez-vous à la place des autres et vous jugerez bien 10 décembre 2012.
Deuxièmement : la communauté Touareg ne vit pas seulement qu’au Mali. Elle existe en Algérie, au Burkina Fao, en Libye, au Niger et au Tchad.
A l’instar de ces communauté, la majorité écrasante des Touaregs maliens vivent en parfaite harmonie avec les autres communautés du pays.
Cette réalité est ignorée par beaucoup de responsables chargés de la crise malienne.
A l’ONU, nombreux sont ceux qui croient fermement que les Touaregs constituent la seule ethnie blanche au Mali, parce que les quelques frères égarés qui empoisonnent la vie du pays sont malheureusement issus de cette ethnie qui pourtant ne badine pas avec la noblesse, la grandeur, le respect de soi par le respect des autres.
Ici, à Bamako, la Capitale malienne située à plus de mille kilomètres de Kidal, il faut citer en exemple : Ag Hamani Mohamed, l’incarnation de la sagesse, cadre supérieur intègre. Il a servi dignement sa patrie le Mali, tant sur le plan national que sur le plan international, il dirigea avec succès le pouvoir exécutif de la République du Mali comme Premier ministre.
Aujourd’hui au repos, il est présent à tous les évènements sociaux majeurs.
Effacé avec son immense bagage intellectuel, sobre, pieux, respectueux et admiré par tous les Maliens, bref une fierté nationale. Pourtant un Ag comme Bilal, un Ag comme Iyad.
La nomination d’un Touareg à la tête du gouvernement qui fait aujourd’hui le bonheur du Niger sur le plan bilatéral et multilatéral, le Mali l’a connu avec Ag Hamani il y a plus de dix ans ; c’est l’occasion de le rappeler à l’opinion internationale.
Ag Erlaf
Un des monuments de l’administration malienne. Il fait partie de ces cadres supérieurs qui maitrisent à la perfection les grands dossiers du pays sous tous les angles. Calme mais pragmatique. Il a toujours invité les différentes parties à oublier le passé et à regarder vers l’avenir. Un Ag comme Bilal, un Ag comme Iyad.
Ag Imbarkawane
Vice-président et l’un des doyens de l’Assemblée nationale. Détenteur avec ses paires du pouvoir législatif du Mali. Chaque fois que des frères égarés veulent semer le trouble dans le pays, il prend son bâton de pèlerin pour dire à ceux qui se laissent toujours tromper que c’est lui et d’autres élus Touareg présents à l’hémicycle que la communauté Touarègue du Mali a désigné pour défendre leurs causes. Un Ag comme Bilal, un Ag comme Iyad.
Ag Ibrahim
Si le haut conseil des collectivités décentralisées a pu résister à tous ces bouleversements sociopolitiques que notre pays a connus, c’est en partie grâce au courage, à l’abnégation, à la ténacité et surtout au patriotisme irréprochable de l’homme.
Convaincu que seule la décentralisation permet la responsabilisation et l’autosuffisance des Maliens dans leurs milieux évolutifs, tous les efforts inlassables de Ag Ibrahim convergent vers l’atteinte de ce noble objectif. Son rêve et celui des autres élus est de faire du Mali la vitrine de la décentralisation à l’échelle continentale et intercontinentale. Un Ag comme Bilal, un Ag comme Iyad.
A travers ces grands patriotes, la reconnaissance du Mali va à l’endroit de ces milliers de Ag et Walet maliens qui se battent sans relâche dans différents secteurs privés et étatiques pour le développement de la patrie commune
Avant les évènements du 22 mars 2012, parmi les candidats retenus pour la magistrature suprême figurait un Ag. Devenir président et diriger sa patrie, pourquoi pas ?
Personnellement, je me suis adressé à Ibrahim Ag Bahanga trois fois dans le journal « NOUVELLE LIBERATION » à travers lui tous les Touaregs maliens qui l’accompagnaient, les invitant à répondre à l’appel du sol natal, à rejoindre madame et les enfants qui attendent à participer enfin avec les autres fils du pays au développement harmonieux du Mali de Kidal à Kayes.
Hélas, paix à son âme.
Quel bonheur, que de savoir depuis Tessalit que son fils le jeune Ag est le médecin chef de l’hôpital de Kayes.
Quel bonheur que de savoir depuis Tenzawaten que sa fille, la jeune Walet, est avocate à Koulikoro ; quel bonheur que de savoir depuis Kidal que son oncle, Monsieur Ag, est le chef de douane de Sikasso ; quel bonheur que de savoir depuis Aguelhauk que sa nièce, la jeune Walet, est professeur à l’université de Ségou ; etc.
Le patriote souhaite voir sa patrie s’étendre à l’infinie ; l’apatride, par contre, souhaite la voir réduite à sa plus petite expression.
Un adage de chez nous dit : « Si tu vends les hommes au même prix, certaines mères en mouraient de rage ». Car, les hommes ne sont jamais égaux.
La communauté Touareg du Mali fait partie intégrante de ces rares ethnies qui ont vécu en symbioses depuis la nuit des temps pour former un peuple soudé, une nation sortie du moule du temps et de la patience. Certain pays compte deux cent soixante (260) ethnie le Mali en a à peine 40, mais quelles ethnies ; chacune d’elles a vu ses jours de gloires, mais aussi ses jours sombres.
Il n’y a pas de Mali sans Touareg. ; Il n’y a pas de Mali sans Sarakolé ; il n’y a pas de Mali sans Dogon ; il n’y a pas de mali sans Dafing, etc.
Une Civilisation millénaire, un peuple d’accueil et de paix, à protéger, à aider et surtout à respecter.
Aujourd’hui, les séparatistes armés du Mali, avancent deux raisons pour justifier ce que le Mali vient de vivre.
La marginalisation, une communauté minoritaire oubliée et le détournement des fonds destinés au développement du Nord.
Les deux se résument par la mauvaise gouvernance, la bêtise de quelques hommes au sommet de l’Etat. La gangrène continentale, ce mal endémique qui ne cesse de ronger la pauvre Afrique noire et blanche.
Les raisons de la rébellion malienne se trouvent ailleurs. Dans le même article du 10 décembre page 6 : « Personne n’est dupe, sous le voile de cette comédie identitaire, se cache depuis des décennies la machiavélique stratégie géopolitique égoïste sadique et sordide ».
Avec la complicité d’une poignée d’apatrides les forces obscures veulent avoir la main mise sur la richesse du Sahara malien vierge, avec sa base Tessalit et son immense potentialité inexploitée revenant de droit à tous les fils du Mali de Kayes à Kidal sans exclusif aucun.
L’anthropologue Jeremy Keenan parlant du terrorisme et du renseignement écrivait dans la revue l’intelligence Menos: « Rares sont les endroits au monde qui ont été autant sujets à désinformation que le nord Mali et sa frontière avec l’Algérie ». (Liberté Algérie ALL HADJ TAHAR) de la même source : « Les mouvement séparatistes touareg n’ont existé qu’au Mali et au Niger, alors que la communauté existe en Algérie, en Libye, au Burkina Faso et au Tchad ».
Tel est l’élément œuf de la crise du nord de l’indépendance à nos jours, n’en doutez point.
Comment comprendre que Romano Prodi puisse quitter le pays le plus puissant du monde les Etats Unies d’Amériques, dirigés par un Noir, pour se rendre en Afrique appelée continent noir et se laisser berner par un problème racial en plein 21ème siècle.
Un jour viendra où un Blanc sud-africain, épris de paix, de justice, d’équité et de démocratie, va devenir président de la République sud-africaine avec le soutien sans faille de la majorité écrasante des enfants de Chaka Zoulou « Ngozi ». Le monde ne marche pas à reculons ; on n’arrête pas le progrès.
Quatre mois après cet article, Bilal Ag Chérif vient de confirmer cette réalité dans le journal l’Indépendant N°3238 du jeudi 18 Avril 2013.
Il dit avoir exigé et obtenu des autorités Algériennes, le statut de l’homme qui veut la partition du Mali. A ce titre, le mouvement recevait à Tenzawaten, vivre et carburant envoyés par l’Algérie.
L’Algérie a acceptée sans gêne cette haute trahison, au vivant d’Abdel Azziz Bouteflika aujourd’hui président de l’Algérie indépendante hier représentant du Front de Libération Nationale (FLN) au Mali, avec comme nom de guerre, Mohamed El Mali.
Le Mali a donné à l’Algérie tout ce qu’il pouvait donner pour qu’elle puisse se libérer du joug colonial. Le seigneur ne somnole jamais ‘’El Hakim’’
Le Mali a tout donné à la Libye de Moulaye Idriss quand elle en avait tant besoin, et c’est de cette Libye que les armes de destructions massives sont arrivées pour massacrer les maliens.
C’est également ce Mali millénaire qui a évité in extremis le massacre des milliers d’Algériens et de Marocains, lorsque les deux armés étaient face à face. Grace à la médiation historique du Président de la République du Mali Feu Modibo Keïta qui a pu convaincre le Roi Hassane II et le président Ben Bella.
Troisièmement : si à Kidal la communauté Touareg est effectivement majoritaire, elle est par contre très minoritaire comparée aux autres Touareg du Mali vivant à Gao, Tombouctou, Mopti, Ségou, Koulikoro, Bamako, Kayes et Sikasso. L’isolement de Kidal est donc tout sauf un problème Touareg.
Aujourd’hui, la population de Kidal contrainte à l’isolement par le MNLA, séparée de force malgré elle de leurs frères de sang et privée de leurs activités séculaires d’échange avec le reste du Mali au vu et su de l’opinion internationale ne sait pas à quel saint se vouer. Elle a hâte d’être libre comme un oiseau et de vaguer librement sur la terre de ses ancêtres jusqu’à Kayes.
Quatrièmement: la crainte de l’amalgame ou le débordement de certains éléments incontrôlés sont également évoqués pour justifier l’isolement de Kidal.
Une crainte à prendre très au sérieux depuis le 10 décembre, j’avais proposé au conseil de sécurité d’envoyer sans tarder, une force mixte composée de militaires magrébins et subsahariens ; elle sera commandée par des experts militaires choisis par le conseil de sécurité.
Cette force aura pour mission d’appuyer l’armée malienne dans sa double mission, à savoir la récupération légitime des régions occupées et son opposition farouche à une guerre fratricide que nul ne souhaite au Mali. Aujourd’hui, la force Serval et la Misma peuvent jouer pleinement ce rôle, à savoir aider leurs compagnons d’arme, l’armée malienne, à se réconcilier avec sa propre population, sa raison d’être. L’accompagner à organiser le retour des institutions de la République avant les élections de juillet 2013, le tout dans l’ordre et le calme. A ce titre, je salue l’arrivée des casques bleus pour assurer la quiétude dans un Mali unifié.

Cinquièmement: le MNLA représente un groupe de Malien armée une fois les armes déposées, ils deviennent des citoyens maliens pouvant prendre part au dialogue national.
Ce qui n’entame en rien l’action judiciaire la justice Etant indépendante.
Les séparatistes armés terroristes ont rendu très facile le travail du ministère de la justice malienne et de la cour pénale internationale (CPI).
Par une médiatisation sans précédent, les coupables se sont montrés fièrement à l’humanité entière pour endosser la responsabilité totale de ce qui s’est passé.
Le drapeau du Mali arraché et jeté, les prisonniers de guerre égorgés, les membres amputés, la population civile flagellée, lapidée, violée et tuée sans pitié.
Les monuments des sites classé patrimoine mondial détruits, les mausolées des saint profanés, j’en passe.
Le peuple malien fait entièrement confiance à sa justice, à la CPI et à tous les pays du monde où le respect du droit de l’homme est un sacerdoce.
Le Primordial est sans nul doute la protection de la population civile innocente de Kidal. Qu’elle soit assurée par l’armée malienne accompagnée par la force Serval et la Misma.
Vivement que le drapeau du Mali flotte à Kidal symbolisant la république, suivi par le retour effectif de toutes les institutions. Que les leadeurs politiques se succèdent à Kidal à la grande satisfaction de la population de Kidal, des Maliens de l’intérieur et de la diaspora.
J’espère que les instances internationales, étant unanimes sur la laïcité et l’intégrité territoriale du Mali, prendront toutes les dispositions nécessaires pour réunir ces conditions avant juillet 2013 date des élections.
Vive la paix dans le monde et que Dieu bénisse le Mali.
Bamako 28 Avril 2013
Mountaga Ousmane
DIALLO
Enseignant en retraite

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