Le Président nigérien Mahamadou Issoufou, qui a entamé vendredi une visite de travail à Paris, a été reçu à l’Elysée par son homologue François Hollande.
Les questions sécuritaires au Sahel, en particulier au Mali, et le renforcement de la coopération entre les deux pays étaient à l’ordre du jour des discussions.
"Aujourd’hui, nous pouvons considérer que les terroristes et les trafiquants de drogue sont militairement vaincus, même s’ils vont continuer à développer des opérations asymétriques", a déclaré M. Issoufou, estimant que, en raison de ces opérations, la future mission onusienne au Mali "doit avoir un mandat fort, un mandat offensif".
De son côté, le président français François Hollande, a dit que les élections de juillet -dont la date a été fixée au 7 juillet- devaient absolument avoir lieu sur l’ensemble du territoire malien, ajoutant que la France et le Niger sont "attachés" à ce que le scrutin ait lieu "à la fin du mois de juillet".
"Aucune fraction du Mali ne doit être privée de la possibilité d’organiser le scrutin", a insisté M. Hollande, lors d’une conférence de presse conjointe avec le président nigérien. "La démocratie, les élections, la sécurité, la qualité du développement, tout cela contribue à lutter contre le terrorisme", a-t-il ajouté.
D’autre part, les deux chefs d’état ont convenu que l’exploitation de la mine d’uranium géante d’Imouraren, dans le nord du Niger, débutera "au plus tard" en septembre 2015.
La situation sécuritaire "a contribué à allonger les délais de réalisation du projet", a avoué M. Issoufou, faisant allusion à l’enlèvement en 2010 de travailleurs français d’Areva à Arlit, dans le nord du pays, ayant été ensuite conduits au Mali.
vendredi, mai 10, 2013 Heure locale: 17:46