NEW YORK (Nations Unies) - Les comités anti-terroristes du Conseil de sécurité des Nations Unies sur al-Qaïda s'efforcent actuellement de travailler avec d'autres organes de l'ONU pour relever les menaces posées par le réseau au Mali et au Sahel.
Lors d'une session du Conseil de sécurité, Gary Quinlan (Australie), président du Comité du Conseil de sécurité créé en vertu des résolutions 1267 (1999) et 1989 (2011) concernant al-Qaïda, les Taliban et les individus et entités qui leur sont associés (Comité 1267), a indiqué que son comité ferait tout son possible pour assurer que les mesures de sanctions puissent être un outil efficace pour empêcher al-Qaïda et ses associés de menacer la paix et la sécurité internationales.
"Le comité a pris des mesures visant à appliquer plus efficacement les sanctions au Mali et au Sahel, en particulier contre le Mouvement pour l'unicité et le jihad en AFrique de l'Ouest (MUJAO) et Ansar Eddine, des entités étroitement liés à al-Qaïda au Maghreb islamique", a indiqué M. Quinlan.
Lors d'une récente réunion, le Comité 1267 avait souligné la nécessité de continuer à surveiller le rôle de ces groupes au Mali et au Sahel et de contribuer aux efforts visant à renforcer les capacités nationales en matière de lutte contre le terrorisme, selon M. Quinlan.
Le Comité attend avec intérêt de coopérer, à cet égard, avec la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), que le Conseil de sécurité a récemment créée, a-t-il affirmé lors de la session du Conseil de sécurité.
Il a également souligné la coopération du Comité avec l'Organisation internationale de police criminelle (INTERPOL), notamment par le biais d'un échange d'informations.
Il a ensuite indiqué que le Comité s'assure que les règles applicables au régime des sanctions soient claires et efficaces, rappelant que le Conseil de sécurité avait, dans sa résolution 2083 (2012), modifié ce régime afin que les personnes figurant sur la liste du Comité puissent soumettre des demandes d'exemption en matière de gel des avoirs et d'interdictions de voyage, et qu'il a autorisé le Médiateur à demander au Comité d' examiner ces requêtes.
Le Comité a donc modifié ses directives en ce sens et radié de la liste le nom de cinq personnes. Il examine actuellement trois rapports du Médiateur portant sur d'autres requêtes, a ajouté M. Quinlan, qui a assuré que le Comité 1267 continuera à faire en sorte que le processus de radiation soit mené avec équité dans la transparence
LUTTE CONTRE LE TERRORISME AVEC L'INFORMATIQUE
De son côté, Mohammed Loulichki (Maroc), président du Comité créé en vertu de la résolution 1373 (2001) concernant la lutte contre le terrorisme (Comité contre le terrorisme), a annoncé que son Comité organisera, le 24 mai prochain, une manifestation spéciale, ouverte à l'ensemble à des États Membres de l'ONU, sur "la lutte contre le terrorisme par le biais de l'utilisation des nouvelles technologies de l'information et de la communication".
Le Comité contre le terrorisme organisera également, fin 2013, une réunion sur le renforcement de la coopération et de l'assistance technique aux États de la région du Sahel pour renforcer leurs capacités à lutter contre le terrorisme mondial.
Enfin, une troisième réunion est prévue sur le renforcement des capacités des États à leurs frontières à travers l' assistance technique et le partage des bonnes pratiques, selon le diplomate marocain.
Par ailleurs, le Comité et la Direction exécutive du Comité ont poursuivi l'analyse des progrès accomplis et des défis qui continuent de se poser dans la mise en œuvre de la résolution, au moyen de nouveaux outils d' évaluation.
Le Comité se concentre sur les défis spécifiques à des régions, tout en organisant des ateliers de travail thématiques, notamment en Colombie, en Tanzanie, au Maroc, au Népal et en Ouganda.
D'autres réunions sont prévues, en mai et juin, en France, en Afrique du Sud, en Éthiopie et en Malaisie. Depuis la dernière réunion, la Direction exécutive a également conduit des missions d'évaluation au Qatar, au Maroc, en Serbie et en Angola.
Pour conclure, M. Loulichki a assuré que son Comité continuera à suivre de près le respect des droits de l'homme et de l'état de droit dans le cadre des mesures prises par les États pour combattre le terrorisme.