Notre compatriote Cheick Oumar Sissoko, élu la semaine dernière au poste de secrétaire général de la Fédération panafricaine des cinéastes (FEPACI), a été reçu jeudi en audience par le ministre de la Culture, Bruno Maïga. Cheick Oumar Sissoko a été porté à la tête de l’organisation continentale le 5 mai à Johannesburg lors de son 9è congrès.
L’audience accordée par le ministre de la Culture à Cheick Oumar Sissoko s’est déroulée en présence de certaines personnalités du cinéma malien : Souleymane Cissé, le président de l’Union des créateurs et entrepreneurs du cinéma et de l’audiovisuel en Afrique de l’ouest (UCECAO), Salif Traoré et Mme Kadiatou Konaté, membres de l’Union nationale des cinéastes du Mali (UNCM), qui ont représenté notre pays à la rencontre de Johannesburg. C’était aussi en présence du secrétaire général du département Mme Haïdara Aminata Sy, d’Assane Kouyaté, conseiller technique, et Moussa Ouane, le directeur général du Centre national de la cinématographie du Mali (CNCM).
Le ministre s’est réjoui de l’élection d’un Malien à la tête de cette importante organisation panafricaine. Cheick Oumar Sissoko (également ancien ministre de 2003 à 2007) s’est rendu célèbre avec cinq long-métrages : « Nyamanton », « Finzan », « Genèse », « Battu » et surtout « Guimba », qui a remporté l’Etalon du Yennenga en 1995 au Fespaco de Ouagadougou et de nombreux autres récompenses, titres et distinctions aussi bien sur le continent qu’à travers le monde. Il est de nos jours reconnu comme l’un des doyens du cinéma africain et l’un des plus illustres metteurs en scène. Ses pairs viennent donc de lui confier la grande responsabilité d’incarner l’avenir du 7è Art africain pendant les quatre prochaines années.
Pour le ministre de la Culture, le mérite revient aussi à l’ensemble des cinéastes et surtout à ceux qui ont directement travaillé à cette élection en Afrique du Sud. Au nom du président de la République, du Premier ministre et de l’ensemble du gouvernement, il a solennellement félicité Cheick Oumar Sissoko pour sa victoire qui vaut pour l’ensemble du Mali.
L’intéressé a, à son tour, remercié Bruno Maïga pour son engagement personnel dans la campagne en vue de son élection. Le ministre avait ainsi organisé une rencontre avec tous les délégués maliens avant leur départ pour Johannesburg. Les cinéastes avaient besoin de ce message fort d’union et de solidarité du ministre de la Culture, a dit Cheick Oumar Sissoko pour qui cette élection, est également redevable à la qualité du cinéma malien qui a toujours été à l’avant-scène du cinéma africain.
La FEPACI dispose d’un siège d’observateur à l’Union africaine et Cheick Oumar Sissoko a l’envergure pour animer ce siège qui n’a jamais été occupé, a relevé pour sa part Salif Traoré, le président de l’UNCM. La FEPACI, note-t-il, était tombé en léthargie depuis 7 ans. De grands projets comme les fonds de développement du cinéma africain que l’UA et l’Organisation internationale de la Francophonie aliment chacune à son niveau, doivent être dynamisés, estime Salif Traoré.
Quant au doyen Souleymane Cissé, il a noté que Cheick Oumar Sissoko étant désormais le premier responsable du cinéma africain, le Mali doit tout faire pour l’aider à réussir sa mission. Et ce mandat doit être l’occasion pour notre pays de reprendre son leadership dans le développement du cinéma africain.