Le 8 mars consacre la Journée internationale des femmes. L’événement offre une opportunité de reconnaître les immenses sacrifices accomplis par les femmes pour le progrès de l’humanité et de magnifier leurs qualités d’épouse, mère et de responsable simplement.
Dans la mouvance de la célébration de cette Journée, notre équipe de reportage est allée à la rencontre de la présidente du Comité de normalisation (CONOR), Mme Dao Fatoumata Guindo. Cette femme qui entend impulse une nouvelle dynamique au football malien intègre la gent féminine qui a crevé le plafond de verre dans notre pays.
Le 8 mars demeure un jour de gloire pour les femmes sans tenir compte des différences nationales, ethniques, linguistiques, culturelles, économiques voire politiques. Elles doivent être magnifiées. C’est dans cette vision globale que la Rédaction de l’Essor a rencontré la nouvelle patronne du CONOR qui est revenue sur sa carrière professionnelle et a bien voulu nous dire ce qu’elle pense de cette journée particulière pour les femmes du monde.
Pour Mme Dao Fatoumata Guindo, le 8 mars est juste une journée de rappel et de réflexion pour les femmes et les hommes. «Nous vivons ensemble dans la cité, nous devons la construire ensemble. J’invite mes sœurs à réfléchir sur cette journée spéciale. Que toutes les femmes en profitent pour réfléchir sur leur avenir, j’allais dire l’avenir du monde tout court» explique Mme Dao Fatoumata Guindo.
Depuis le 10 janvier dernier, elle a été portée à la tête du CONOR, une instance qui gère actuellement le football dans notre pays. C’est une première, dans notre pays, de voir une femme aux commandes du Comité de normalisation.
La première responsable du CONOR est bien consciente des enjeux réels. Elle souligne que sa mission s’annonce très difficile mais pas impossible. «Avant ma nomination à la tête du CONOR, je ne connaissais pas grand chose du football. Mais quand on m’a proposée d’être la présidente de cet organe de transition, J’ai accepté avec beaucoup d’humilité et grande surprise. En tant que femme vivre dans ce milieu majoritairement d’hommes, n’est pas facile. Nous avons mission de sortir le monde du football d’une crise qui a trop durée. Nous sommes en train d’écouter les différentes parties» précise Mme Dao.
Pour notre interlocutrice, les choses sont très claires pour le CONOR. « Notre souhait est de mettre définitivement un terme à la crise. En organisant une assemblée élective ».
La responsable du Comité de normalisation requiert de l’indulgence et de la patience aux acteurs du football. «Je n’ai pas de préférence pour un quelconque, seule importe pour moi la sortie de crise pour le bonheur des acteurs du football. Je m’impliquerai pour ça. Personne ne m’imposera quelque chose et ne me conduira là où je ne veux être » précise Mme Dao Fatoumata Guindo.
La présidente du CONOR est née le 28 juin 1973 à Sévaré. Détentrice d’une maîtrise en gestion d’entreprise de l’École nationale d’administration (ENA) en 1996, elle fait partie des jeunes cadres de l’après révolution de mars 1991 qui ont connu une ascension fulgurante dans l’administration.
Mme Dao Fatoumata Guindo a commencé ses études à l’école fondamentale de Boulkassoumbougou où elle obtiendra le Diplôme d’études fondamentales (DEF). Orientée au lycée Askia Mohamed, elle décrochera son baccalauréat (en série sciences exactes) avant d’entrer à l’ENA. Munie de sa maitrise, elle commence sa carrière professionnelle à l’Office national de la main d’œuvre et de l’emploi (1998-2001), puis à l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi (ANPE) en qualité de chef de service, chargé de l’auto-emploi.
Elle occupera, ensuite, le poste de chef du département promotion emploi à l’ANPE (2005-2006), d’assistante du coordinateur national du Programme national d’action pour l’emploi en vue de réduire la pauvreté. En avril 2003, elle prend la tête du Programme national d’action pour l’emploi.
Sur le plan politique Mme N’Daou Fatoumata Guindo a été secrétaire chargée de l’emploi et de la formation professionnelle du Bureau exécutif national du RND, puis secrétaire générale du parti. Le couronnement de sa carrière intervient le 3 octobre 2007 où elle devient ministre chargée des Relations avec les Institutions, porte-parole du gouvernement. Elle restera au gouvernement jusqu’au 6 avril 2011.
Djènèba
BAGAYOKO