L’atelier d’évaluation du plan opérationnel 2017 et d’élaboration du plan opérationnel 2018 du Commissariat à la Réforme du secteur de la sécurité (CRSS) se tient depuis hier à Azalaï Grand Hôtel. Cette rencontre, qui prend fin aujourd’hui, a pour objectifs d’évaluer le plan du dernier trimestre de 2017 pour en tirer les leçons et d’élaborer un nouveau plan d’opération du Commissariat à la réforme du secteur de la sécurité pour l’année 2018.
L’ouverture des travaux a été présidée par le Commissaire à la Réforme du secteur de la sécurité, l’Inspecteur général Ibrahima Diallo. C’était en présence du chef adjoint de la Division Afrique sub-saharienne du Centre pour le contrôle démocratique des Forces armées (DCAF), Mme Anne Bennet.
Dans son allocution, l’Inspecteur général Ibrahim Diallo a indiqué que cette rencontre doit permettre aux participants d’élaborer une feuille de route pour la coordination et la mise en œuvre des activités à mener en 2018 par le Commissariat du secteur de la sécurité. «Les discussions doivent nous permettre de façon concrète d’indiquer les tâches qui permettront au Commissariat d’avancer dans la mise en œuvre de ses missions et celles relatives à la mise en œuvre des dispositions de l’Accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger», a-t-il fait savoir, avant de préciser que le rôle de la structure qu’il dirige est important dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, notamment en ses dispositions ayant trait à l’identification des critères, quotas et grades d’intégration à la police territoriale ou municipale ainsi qu’à la détermination de la nouvelle armée reconstituée. Toutes choses, a-t-il expliqué, devant contribuer à renforcer la confiance entre les différentes parties signataires de l’Accord.
A cet effet, le commissaire à la Réforme du secteur de la sécurité a exhorté les participants à engager des discussions franches et cordiales afin qu’au terme de la session, le Commissariat puisse disposer d’un Plan opérationnel qui lui permette de travailler efficacement dans la perspective de garantir le retour d’un climat de paix et de stabilité durable au Mali. Pour l’inspecteur Diallo, il s’agit de l’un des documents qui seront présentés lors de l’atelier de haut niveau qui sera organisé les 27, 28 et 29 mars prochain sur la réforme du secteur de la sécurité.
«Cette activité à venir est capitale pour la mise en œuvre du processus de réforme car elle verra la participation aussi bien des membres du Conseil national pour la réforme du secteur de la sécurité et du Commissariat, mais aussi d’experts nationaux et étrangers qui apporteront leurs contributions pour la finalisation de notre stratégie nationale de réforme du secteur de la sécurité», a annoncé le patron du Commissariat à la Réforme du secteur de la sécurité. Il a saisi l’occasion pour remercier l’ensemble des partenaires techniques et financiers, en particulier le Centre pour le contrôle démocratique des Forces armées, pour leur accompagnement depuis 2013.
La représentante du Centre pour le Contrôle démocratique des Forces armées s’est dite heureuse de voir réaliser des progrès durant les deux dernières années dans la mise en œuvre du processus de la réforme du secteur de la sécurité, progrès qui sont, entre autres, la mise en place des structures de pilotage et de suivi et le démarrage des travaux par le Commissariat du secteur de la sécurité. Il s’agit aussi, à en croire Anne Bennet, de l’occupation des postes prévus dans le cadre institutionnel de la réforme par des personnes compétentes. En plus d’avoir rappellé le début en 2009 de la coopération entre le Centre pour le Contrôle démocratique des Forces armées et le gouvernement du Mali, Mme Bennet a souhaité la poursuite de cette coopération dynamique pour l’intérêt du peuple malien qui aspire à la paix.
Bembablin
DOUMBIA