«Il sera déployé respectivement 500, 590 et 790 policiers de la CEDEAO à Bamako, Gao et Tombouctou pour la sécurisation des élections de juillet 2013», la révélation a été faite par Boncana MAIGA, émissaire du Représentant spécial de la CEDEAO au Mali.
C’était à la faveur de la réunion du bureau du Secrétariat exécutif du Réseau des communicateurs traditionnels pour le développement au Mali et en Afrique, appelé le RECOTRADE, le samedi dernier, à la Maison des jeunes de Bamako.
La rencontre était placée sous l’égide de son président, Cheick Oumar SOUMANO.
Elle a enregistré la présence de tous les membres du bureau, ainsi que les présidents régionaux de RECOTRADE.
L’ordre du jour de la réunion portait sur le rôle de la CEDEAO dans la gestion de la crise malienne; le rôle du communicateur traditionnel face aux défis et aux enjeux de l’élection présidentielle; le bilan des activités de 2012 du bureau national; la vie du réseau et les questions diverses.
Comme, il fallait s’y attendre, l’intervention du représentant du Représentant spécial de la CEDEAO au Mali a volé la vedette à la présentation du bilan RECOTRADE.
En effet, Boncana MAIGA a édifié les Niamakalas sur ce qu’a fait et surtout continue de faire la CEDEAO dans la gestion de la crise et de la transition malienne.
Aussi, a-t-il longuement entretenu les responsables du RECOTRADE sur le rôle important que doivent jouer les Niamakalas dans le dialogue et la réconciliation entre les Maliens.
Selon Boncana MAIGA, la Commission dialogue et réconciliation du Mali est la 26è créée à travers le monde.
Les 25 premières, a-t-il fait savoir, ont tous échoué, car à son avis, depuis le départ (composition), le jeu a été faussé.
Mais, il a souhaité que la CDR du Mali soit un exemple de réussite. Pour ce faire, il revient aux Niamakalas de jouer leur partition, sans crainte, ni d’envie les richesses ou avantages des autorités.
Par ailleurs, dira M.MAIGA, il est du devoir des Niamakalas de corriger les erreurs et certains propos erronés ou déplacés des plus hautes autorités du pays.
L’émissaire du Représentant spécial de la CEDEAO au Mali dira aux responsables du RECOTRADE que l’intervention militaire française au Mali a été faite et obtenue par le président en exercice de la CEDEAO, Alassane Dramane OUATTARA, et non par le président de la république par intérim, Dioncounda TRAORE, comme on le prétend.
M. MAIGA a été très clair: «Si les Niamakalas avaient joué leur rôle, ce qui est arrivé n’allait pas se produire».
Dans le cadre de la sécurisation des élections, il sera déployé 500 policiers à Bamako, 590 à Gao et 790 à Tombouctou.
L’équipement de la police en armes de guerre, alors qu’elle n’est pas habilitée à les porter et la crise en son sein en sont pour quelque chose dans la prise de cette décision.
Les Niamakalas ne l’ont pas nié.
Cependant, ils disent ne pas avoir connaissance de toutes ces informations.
Maintenant, ils sont plus que jamais décidés à jouer leur partition.
Pour preuve, ont-ils rappelé cet adage: «Si l’on dit d’un village qu’il y a pas de travail, les jeunes doivent s’interroger; la vérité n’est pas dite, il s’agit des vieux; il est sale, les femmes sont concernées. Mais, si l’on dit qu’il y a pas d’entente et de paix, les Niamakalas doivent se demander sur leur rôle et surtout leur raison d’être dans ce village».
Concernant le bilan 2012, il y ressort que le bureau national a exécuté 28 activités et bénéficié d’une quinzaine de formations grâce aux appuis de leurs partenaires.
En conclusion, il convient de retenir que l’engagement dynamique du RECOTRADE dans toutes les sphères d’activités de développement national lui a ouvert de nouvelles perspectives qui vont radicalement changer son devenir.
L’obtention d’un siège par le ministère du Logement et la reconnaissance d’utilité publique par le gouvernement sont, entre autres, les gros acquis de l’actuel bureau.