Ibrahim Naby Togola, président du Mouvement pour le Redressement National « MORENA » a présidé les activités du 2ème Congrès du parti, le samedi 03 mars dernier, sous le thème « Tous ensembles pour un nouveau type de gouvernance au Mali ». C’était au Mémorial Modibo Kéita. A l’entame de ses propos, le président du « MORENA » a rendu un vibrant hommage aux mouvements de libération nationale du Mali, axé sur le Rassemblement Démocratique du Mali (RDA), qui a farouchement lutté pour l’émancipation à l’issu du congrès de 1945 sur les bords du Djoliba, le Congrès National Africain (ANC) qui a mis fin à la ségrégation raciale en Afrique du Sud avec la libération de Nelson Mandela en février 1990.
Il a salué l’engagement politique des pères de l’indépendance et ceux qui ont œuvré pour le devenir et l’avenir du continent africain à savoir : Mouammar Kadhafi, Jerry Rawlings ainsi que Thomas Sankara. Il ajoutera « qu’hier le panafricanisme a eu raison du colonialisme. Aujourd’hui, il nous appartient à nous de désamorcer le néo panafricanisme pour barrer la route au néocolonialisme ». Selon lui, la démocratie est le droit de changer les choses, de faire progresser les libertés de l’Homme, de rétablir l’égalité entre les sexes et de faire vivre la fraternité entre les peuples qui construisent le Mali d’aujourd’hui et l’Afrique de demain, afin de répondre présent au rendez-vous de la mondialisation.
Le MORENA dénonce les mauvaises pratiques des prédateurs politiques qui n’hésitent pas à utiliser l’espace scolaire afin de satisfaire leur intérêt égoïste et invite à l’investissement immédiat pour ne pas s’attendre au pire car le Mali ne répondra pas présent à l’appel de la globalisation économique, faute d’intellectuels confirmés avec le niveau bas des élèves et étudiants. Le mouvement déplore la situation sanitaire regrettable dans les structures sanitaires publiques ainsi que l’insécurité grandissante, des populations qui sont victimes de vols et braquages à mains armées, disparition quotidienne des personnes physiques et le terrorisme frontalier voire le banditisme résiduel. Le mouvement condamne le mauvais fonctionnement de la justice malienne qui donne l’impression qu’avec l’argent, on peut tordre le cou à la loi.
Certes, le MORENA affirme que le pays a besoin d’une politique de défense fondée sur la protection, la sécurité, l’engagement des forces armées souples, polyvalentes et aptes au combat, gérées par des hommes et des femmes hautement formées, bien équipés, assurés du plein appui du gouvernement et de leurs compatriotes maliens. A cela, le congrès exhorte le Gouvernement à : entreprendre des actions concrètes dans la lutte contre le terrorisme ; se montrer ferme dans l’application des accords pour la paix et la réconciliation nationale ; assurer la transparence et la bonne gouvernance à tous les niveaux ; multiplier des efforts pour réduire le chômage des jeunes ; mettre tout en œuvre pour renforcer la cohésion nationale ; assurer l’indépendance de la justice.