Le ridicule ne tue plus au Mali. Car dans un pays où des Ministres jouent à l’anarchie, le respect aux droits et conventions devient frivole. Malgré le verdict du Tribunal qui justifie l’élection de Mme Dembélé Oulématou Sow comme Présidente de la CAFO (Coordination des associations et ONG féminines du Mali), le camp vaincu refuse toujours de se soumettre au verdict de la Justice malienne.
Indéniablement, le Monarque, la Reine Mme Traoré Oumou Touré, Ministre de la République tient à tenir tête à la loi. Pis, l’organisation féminine a été déconsidérée de sa réussite pour la célébration internationale des femmes par le Ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille dirigé par la Déflatée de la CAFO, Mme Oumou Touré.
Après l’exhibition du drapeau de l’Azawad aux assises des femmes pour la paix à Bamako, courant novembre dernier sous sa conduite, la Plateforme « An tè, A Banna » a demandé immédiatement sa démission. Mais le Mali est ce qu’il en est. La Déesse de la CAFO, Oumou Touré, l’épine dorsale du chaos, continue de nuire impunément à cette structure qui reste cependant la plus grande organisation féminine du pays depuis 1998.
En effet, élue comme Présidente, à l’issue de l’Assemblée Générale Extraordinaire du samedi 30 décembre 2017, Mme Dembélé Oulématou Sow et son Bureau n’ont jusqu’à présent pas été mis en fonctions à cause de l’ingérence anarchique de la Présidente intérimaire, Mme Fatoumata Sissoko, épaulée par l’actuelle Ministre en charge de la Promotion de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Mme Traoré Oumou Touré.
Le lundi 5 février dernier, une conférence de presse dans les locaux de ladite association par la nouvelle présidente pour annoncer sa prise de fonctions a été lapidée par un groupe de femmes du camp vaincu. La nouvelle Présidente, Mme Oulématou Sow, sans céder à la violence, a déclaré: « Nous demandons aux plus hautes autorités de prendre leurs responsabilités et d’assurer l’application du verdict qui a été prononcé». Aussi, pour la première fois, depuis sa création, c’est seulement cette année que la CAFO n’a pas été associée à l’organisation de la fête de 8 mars, la journée internationale de la femme, par le Gouvernement alors que c’est une de ses membres qui dirige le Département de tutelle.
Mme Traoré Oumou joue-t-elle à l’abus de pouvoir contre ce Bureau légitime ?
En tout cas, le Gouvernement, à moins qu’il ne soit complice du grabuge qui divise aujourd’hui les femmes de son pays, est appelé à prendre ses responsabilités pour résoudre la crise qui pourrait nuire la plus grande faitière de la gent féminine malienne. La CAFO est née depuis les premières heures de la démocratie, elle est un germe républicain et devait être l’une des premières organisations de la société civile malienne à observer les principes démocratiques et la bonne gouvernance. Mais nous constatons que tel n’est pas le cas du camp protagoniste, dirigé par « Sa Majesté », l’instigatrice Oumou Traoré. En tant que membre du Gouvernement devant veiller au respect strict des lois de la République et à l’application à la lettre des lois et conventions en vigueur, elle se livre aux désordres sous les yeux grandement ouverts du locataire de Koulouba.