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Famakan Dembélé, président de l’association “les amis du ballon rond” et agent de joueur FIFA rompt le silence : “Le parrainage des candidats à l’élection de la présidence de la Fémafoot est une source de blocage qu’il faut éliminer”
Publié le samedi 10 mars 2018  |  Aujourd`hui
Football:
© aBamako.com par mouhamar
Football: Premier point  de presse de Henry Kasperczak
Bamako, le 30 décembre 2013 (FEMAFOOT). Le nouvel entraîneur des Aigles, Henry Kasperczak, animera son premier point de presse ce lundi au siège de la Fédération malienne de football à partir de 12 h 00. En marge de cette cérémonie, se déroulera la remise d’équipements sportifs aux clubs de football féminin.
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Famakan Dembélé, président de l’Association ” Les Amis du ballon rond”, a décidé de rompre le silence, après plusieurs mois. Son seul souci, c’est la bonne marche du football malien. Il est prêt à être candidat pour la présidence de la Fédération malienne de football. Pour ce faire, il demande au Comité de normalisation de nettoyer les textes qui régissent le football malien, notamment le parrainage des candidats. C’est à cause de ce parrainage que sa candidature avait été rejetée par la Commission électorale la dernière fois.

Aujourd’hui : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Famakan Dembélé : Je suis tout simplement un citoyen malien qui aime le football. C’est pourquoi, j’ai créé une association dénommée ” Les Amis du ballon rond “. Je suis également un Agent de joueur de la Fifa. J’ai toujours essayé d’apporter ma touche au développement de notre football. Pour cela, je nourris beaucoup d’ambitions. Pour moi, chacun des acteurs doit jouer sa partition.

Pourquoi avez-vous créé l’association ” Les Amis du Ballon rond ” ?

En fait, la création de cette association est une initiative de trois personnes, à savoir moi-même, Amadou Pathé Diallo et Aboubacar Traoré dit Artiste. C’était au cours d’une causerie que nous avons eu cette idée. Nous avons notre récépissé depuis 2012. Il s’agit de promouvoir le football dans tous ses comportements. C’est vrai que nous n’avons pas pu démarrer nos activités comme il le faut. Cela s’explique par la crise du football malien depuis 3 à 4 ans maintenant. Notre ambition était de contribuer à réconcilier tous les acteurs du football.

C’est une association à but non lucratif et à caractère laïc. Un regroupement fédérateur autour d’un idéal commun, à savoir le Mali à travers le sport roi. C’est le 22 janvier 2013 que nous avons procédé à la mise en place du bureau.

Nous avons comme Présidents d’honneurs Salif Kéïta dit Domingo, Abdoulaye Diawara dit Blocus, Soumana Sacko, Yacouba Traoré dit Yacoubadjan….

Au niveau du bureau composé de 17 membres, on retrouve Amadou Pathé Diallo, Amadou Sékou Gambi, Me Mamadou Camara, Issa Kolon Coulibaly,

Il est bon de préciser que le choix des membres d’honneur et actifs découle du principe de “l’homme qu’il faut à la place qu’il faut”. C’est pourquoi notre association n’est uniquement pas composé de férus du ballon, mais de femmes et d’hommes qui ont un leadership avéré dans leurs domaines respectifs, un sens de l’organisation et du management.

Quelle appréciation faites-vous de la crise que notre football a connue depuis plusieurs années ?

C’est très regrettable. Je pense qu’il faut vite oublier cette crise qui a d’ailleurs fait beaucoup de dégâts. A cause de cette crise, des amis se sont séparés parce qu’ils ne sont pas dans le même camp. Tout le monde a trouvé son compte. Aujourd’hui, il faut aller sur une nouvelle base afin que tous les acteurs se retrouvent. Je pense que le plus important, c’est de mettre en avant les intérêts du Mali. Le football malien était sur une bonne lancée avec les trophées remportés par les cadets et la participation remarquable de nos équipes, notamment les cadets et les juniors aux différentes compétitions internationales. Si on ne fait attention, on risque de perdre tout ce travail.

En un mot, cette crise doit servir de leçon à beaucoup de dirigeants sportifs qui mettent chaque mois la main à la poche pour entretenir leur club.

Que pensez-vous de la mise en place du Comité de normalisation ?

Je pense que le football malien n’avait pas besoin d’un Comité de normalisation. Mais, comme la crise a trop duré, il fallait le mettre en place pour régler les différents problèmes afin de mettre un nouveau Comité exécutif de la Fédération malienne de football. Nous devons l’aider à accomplir ses missions puisqu’il a été mis en place par les instances du football mondial. Mais il ne faut pas que ce Comité oublie son travail. Il doit aller rapidement puisque le temps passe vite, même très vite.

Le Comité de normalisation doit se rendre dans les ligues où il y a des problèmes afin de les régler et organiser les élections. Je ne vois pas comment ce Conor peut organiser le championnat national. Je pense qu’il doit se concentrer sur la tenue de l’Assemblée générale élective pour la mise en place d’un nouveau bureau.

Etes-vous prêt à être encore candidat pour la présidence de la Fémafoot ?

Bien sûr ! Naturellement, je serai candidat pour la présidence de la Fédération malienne de football. Mais à condition que le Comité de normalisation arrive à nettoyer les textes qui régissent notre football. Je pense qu’il y a beaucoup de lacunes. Par exemple, le parrainage des candidats doit être éliminé. Beaucoup de candidatures ont été rejetées par la Commission électorale la dernière fois à cause du parrainage. On doit donc faire la relecture des textes. Bientôt le mandat du Conor arrivera à termes, franchement j’ai des inquiétudes car le délai imparti par la Fifa est insuffisant pour que le Conor puisse régler tous les problèmes du football malien. C’est pratiquement impossible. A l’horizon, je vois déjà l’échec du Conor et une élection bâclée pour la mise en place d’un nouveau comité exécutif de la Fémafoot. Je demanderai à l’instance suprême du football de proroger le mandat du Conor dans l’intérêt du football malien. On ne doit pas se presser pour ne pas rater notre objectif majeur, à savoir le règlement définitif de la crise du football malien.

J’attire l’attention des hautes autorités pour la mise en place de la ligue professionnelle qui peut résoudre tous ces problèmes. Pratiquement tous nos voisins, le Sénégal, la Guinée, la Côte d’Ivoire ont opté pour cela alors que le Mali était cité comme un repère en matière de football. La preuve, le premier ballon d’or africain Salif Kéïta dit Domingo est un Malien. Il est grand temps de se ressaisir.

Pour la présidence de la Fémafoot, je demanderais au futur candidat de se conformer aux textes régissant le football, c’est une matière différente des autres. En lisant les articles 2 et 3 des statuts de la Fémafoot, il dit clairement : “Il est interdit de transformer la campagne du football en campagne politique, confessionnelle, ethnique… “. C’est une cause de suspension ou d’exclusion. Lors de la dernière assemblée générale de la Fémafoot, tous les candidats ont violé les textes car on avait l’impression que c’était une élection politique avec des affiches partout, des distributions d’argent, des visites aux notabilités, aux chefs religieux, des cortèges, etc. Ce comportement ne sera plus toléré car en cas de récidive il y a des recours prévus devant la Fifa. Donc on ne doit pas en arriver à ce niveau, le Mali appartient à nous tous, nos problèmes doivent se gérer à l’interne.

Un appel aux acteurs du football malien ?

Je dirai tout simplement qu’on se donne la main pour sortir notre football de cette situation. Personne n’a intérêt aujourd’hui à ce que cette crise continue. Les gens sont très fatigués. Tout le monde doit mettre en avant les intérêts du Mali.

Réalisé par A.B. HAÏDARA
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