« J’ai été envoyé à Kidal par le président IBK et à mon retour j’ai été reçu et félicité par lui à Sébénikoro. Le président, dès le lendemain de mon retour de Kidal, s’est adressé à la nation pour me féliciter. Il se raconte qu’il m’a été dit de ne pas aller à Kidal. Personne ne m’a dit de ne pas y aller. Le chef d’état-major des armées, après une mission de terrain à Kidal, m’a assuré que je pouvais m’y rendre. Je m’y suis rendu avec un tiers de mes ministres… Les gens racontent que mon ministre de la Défense, Soumeylou Boubèye Maiga, m’a déconseillé de voyager sur Kidal. C’est faux. Mais quand on s’apprêtait à prendre l’avion à Gao pour Kidal, j’ai vu en mon ministre de la Défense, Soumeylou Boubèye Maiga, un certain air. Je lui ai demandé ce qui se passait, il m’a fait savoir que sa tension était montée; je lui ai donc demandé de rester à Gao pour retourner à Bamako si sa santé ne lui permettait pas de voyager sur Kidal. Je reconnais aussi qu’à la veille de mon départ pour Kidal, certains responsables de la MUNISMA et les ambassadeurs de France et des Etats-Unis au Mali m’ont demandé de chercher l’aval de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) avant de m’y rendre. J’ai catégoriquement refusé. Kidal faisant partie du Mali, il m’était inadmissible de chercher la permission de la CMA pour m’y rendre. Du début à la fin, le président IBK a suivi ma visite ».