Le Collectif pour la Défense du Patrimoine Foncier de Moribabougou et N’Gabacoro a tenu son assemblée constitutive le dimanche 04 mars dernier au terrain de sports de l’école A de Moribabougou. Un bureau exécutif de 39 membres a été mis en place avec, à sa tête Ibrahima Kébé pour un mandat d’un an.
L’assemblée générale constitutive tenue par le collectif pour la défense du patrimoine foncier de Moribabougou et N’Gabacoro a vu la participation de plusieurs délégués venus de tous les villages des deux communes concernées. Au début des travaux, les organisateurs ont fait une restitution des activités menées en amont.
Dans ce contexte, le responsable de la commission d’organisation de l’AG Checkna Hamala Samassa a évoqué le sit-in organisé le 25 février dernier devant le site des constructions anarchiques qui occupent le fleuve Niger à Moribabougou. Il a expliqué les démarches administratives qui ont été entamées par la suite, en guise d’information à l’endroit de certains départements ministériels, des autorités municipales, coutumières et religieuses des deux communes.
Après la restitution, on a procédé à la lecture du projet de statut. Après quelques suggestions et contributions, l’assemblée a validé le texte. Quant à la mise en place du bureau, elle a été faite dans la plus grande transparence et de la façon la plus inclusive dans la mesure : tous les délégués sont convenus sur une représentativité équitable par localité.
Monsieur Ibrahima Kébé est élu président de l’organisation qui compte 39 membres actifs et deux présidents d’honneur qui sont notamment Mohamed Lamine Dème et Hamed Touré dit Baba. Dans sa première allocution en tant que leader élu du collectif, Monsieur Kébé a fait savoir qu’il n’y aura pas de répit pour les prédateurs qui pensent pouvoir s’arroger toutes les places publiques dans l’impunité.
A ses dires, l’organisation va lutter contre toutes les formes de spéculations foncières dont souffrent les deux communes sœurs. C’est de bonne guerre car au-delà de l’occupation anarchique et arrogante du fleuve Niger, on assiste à des actions similaires sur des routes et des lieux symboliques comme les écoles et les centres de santé.
Le groupe scolaire de Souleymanebougou se trouve aujourd’hui menacé par une démolition. Le même problème se pose à Titibougou. Quoi qu’il en soit, les membres du collectif sont déterminés à faire triompher la justice sur l’injustice et la gabegie. Ce qui est sûr, ils comptent beaucoup sur leur leader Ibrahima Kébé qui détient un CV bien fourni dans le domaine de l’activisme de bonne cause.
Sur le plan national, il est connu par ses prises de position contre les décisions arbitraires et les actes d’injustice. Des campagnes de mise en garde contre les complots visant le Mali dans le cadre de la gestion du conflit au nord, en passant par les crises sociales, la défense de la constitution et tant d’autres sujets poignants, il a été dans tous les combats. Sur le plan continental également, M. Kébé a fait bonne figure dans plusieurs mouvements panafricanistes.