Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Présidentielle du 29 juillet prochain : Y a –t-il un IBK face à un IBK ?
Publié le dimanche 11 mars 2018  |  Mali Demain
Conseil
© Autre presse par DR
Conseil des ministres
Comment


« La présidentielle de cette année aura belle et bien lieu », selon le PM SBM en visite à Mopti, première sortie officielle à l’intérieur du pays. La date du 29 juillet 2018 a été martelé par Soumeylou Boubèye Maïga face à des militaires et des populations de la Venise malienne venus écouter le visiteur du jour et non le moindre. Les mêmes propos ont été tenus récemment à Niono. Aussi, l’occasion était propice pour lancer un ultimatum à certains partis de la CMP qui hésitent ou tardent à justifier leur position à quelques encablures de cette grande joute électorale. Si de nos jours, la CMP via le PM se bat pour renforcer ses rangs, force est de constater que des partis tels que ADP-Maliba du minier Boubacar Diallo, le CNID de Me MounatagaTall ou de Yèlèma du jeune loup, Moussa Mara, ont quitté la majorité présidentielle tout comme chez les abeilles, une candidature interne divise les ruchers, où il a été décidé au terme d’une réunion du Comité Exécutif (CE) de présenter un candidat contre le président sortant, sans compter que de jeunes loups à l’image du Général Moussa Sinko Coulibaly, du minier Diallo, du Pr Emmanuel Dembélé, du DR Mahamane Touré, non moins haut fonctionnaire international au carnet d’adresses semble-t-il, bien fourni, la bataille de la présidentielle du 29 juillet prochain s’annonce âpre tant pour le Président sortant que pour le chef de file de l’Opposition et ces kyrielles de candidatures. Mieux, dans ce méli-mélo, une certaine société civile bien organisée peaufine sérieusement sa stratégie et risque de surprendre par son candidat qui viendra selon nos informations, rien que pour sauver le Mali et le Mali aux maliens d’abord après près de trois décennies de démocratie chaotique de bien d’acteurs actuels qui continuent à piaffer pour avoir encore le pouvoir après avoir pillé, jeter notre dignité et notre honneur dans les caniveaux rien que pour leurs intérêts familiaux, amicaux et de collaborateurs véreux d’abord). Lisez l’analyse de BokariDicko.

Après avoir échappé de justesse aux différentes manifestations de la société civile et de l’Opposition, les débrayages récurrents au sein de l’école malienne, IBK en nommant SBM, (président du parti ASMA incomparable au parti présidentiel en terme d’implantation et de représentations tant à l’hémicycle que dans les mairies), PM à quelques mois seulement de la fin de son mandat, tient à finir en beauté mais aussi, être réélu, selon des sources bien introduites à Koulouba. Il s’avère que l’enfant de Gao, politicien rôdé, est le seul de sa génération qui puisse aider « Le Kankélentigi » dans ce grand défi d’achever son quinquennat et briguer un second mandat.

Offensive de charme envers les leaders religieux

Ainsi donc, l’Opposition et la société civile dans une véritable démonstration de force ont fait reculer le pouvoir qui a reporté sine die son projet de révision constitutionnelle. IBK en se rabattant sur certains chefs religieux comme Chérif Madani Haïdara, prépare déjà l’échéance électorale de la présidentielle de cette année, sans compter toutes les missions envoyées à Nioro du Sahel auprès du Chérif de cette ville dont certaines sources indiquent être en rupture de ban avec le locataire de Koulouba. En clair, le chef de l’état sachant la force de mobilisation de ces chefs religieux comme en 2013, sait qu’il a tout intérêt à avoir ceux-ci à ses côtés.

La carte SBM

Outre les religieux, le Chef de l’état sortant, sait qu’avoir l’électorat religieux ne suffira pas, il faudra manœuvrer davantage avec la classe politique et la société civile. Fin manœuvrier, orchestre, anticipe, agite et manipule en toute discrétion contrairement à ses adversaires qu’il connait bien, IBK est un fin politique. C’est ce qui explique la nomination attendu et qui a eu lieu fin décembre dernier au poste de PM de SBM, non moins Secrétaire Général de la présidence. Cette arrivée de SBM à la primature est un timing important pour le locataire de Koulouba qui en avait fortement besoin eût égard à l’expérience politique de l’homme, ancien compagnon au sein de l’ADEMA. Fin manœuvrier, tacticien, homme de dossiers pour avoir été patron de la Sécurité d’Etat sous Alpha Oumar Konaré, SBM sait qu’il joue son va-tout et est sur la bonne voie lui aussi, d’accéder à Koulouba après avoir organisé l’élection présidentielle le 29 juillet prochain où un second mandat d’IBK devrait aboutir. En tout cas, les adversaires du régime et de lui-même SBM et non les moindres, demeurent attentifs et demandent d’ailleurs que le Chef de l’Etat ne se représente pas et rende plutôt le tablier pour avoir lamentablement échoué au cours de ce quinquennat ». Mieux, ces contestateurs jurent de en pas accepter une quelconque « victoire » d’IBK car pour eux, cela n’est pas possible.

IBK n’a pas droit à l’erreur

Percutant, imprévisible, nerveux, IBK après deux tentatives de conquête du pouvoir (2002 sous AOK et 2007 sous ATT) ce grand commis façonné à la tâche par l’état d’Alpha Oumar Konaré, après avoir essayé durant son quinquennat cinq Premiers Ministres en moins de cinq ans, sait qu’il n’a plus droit à l’erreur et devrait bien manœuvrer pour briguer un second mandat, sans bavure face à une Opposition affaiblie par des divisions, de manque de vision, de stratégies et de programme adéquats. Dans ce climat, il reste à savoir si cette Opposition pourra-t-elle inquiéter par les temps qui courent le locataire de Koulouba quand on sait que le quinquennat IBK a mis le pays dans une situation inconfortable, voire grave au plan stabilité, s’indignent bien de citoyens désemparés.

SBM pour sauver LadjiBourama !!!

Mais avec un PM percutant, expert dans l’art de créer l’évènement, IBK peut espérer finir en beauté son mandat et compter sur un second grâce au savoir-faire du locataire de la Cité Administrative entouré de ses Conseillers et non les moindres. Déjà par ses contacts politiques de hauts niveaux, travaille semble-t-il à élargir la CMP, l’autre grand malade du quinquennat IBK, pour son manque d’anticipation et d’efficacité face aux assauts de l’Opposition et de la société civile animée par de jeunes loups qui sont décidés à mettre à la retraite l’actuelle classe politique truffés de dinosaures inefficaces. En clair, il s’agit des tombeurs du régime de l’UDPM du Général Moussa Traoré, diabolisé à l’époque d’être l’ennemi du Mali. Le temps n’a –t-il pas donné raison à ce grand patriote ?

Les candidatures des jeunes loups

Outre l’Opposition, de jeunes loups sont sortis subitement du bois pour annoncer leur candidature pour Koulouba, sans aucune expérience politique, ni machine électorale, encore moins de programme digne de ce nom.

Du Général démissionnaire Moussa Sinko Coulibaly, à l’ex PDG de la CMDT, Modibo Koné, le jeune banquier Mamadou Igor Diarra, Pr Clément Dembélé, Tatam Ly, Moussa Mara du parti « Yèlèma », Dr Hamadoun Touré, Mohamed Sidibé du parti PRVM pour ne citer que ceux-ci, sont candidats à la probable élection présidentielle du 29 juillet prochain. Outre Pr Clément Dembélé et Mahamadou Sidibé du parti PRVM, les autres ont eu à travailler avec le régime IBK avec un bilan souvent passable, bien et catastrophique pour certains. Et puis que le ridicule ne tue pas dans ce pays, il y en a encore qui ne se gênent pas de crier haro sur le Beaudet se faisant passer pour des victimes. Opportunistes de la pire espèce, ces gens sont partout et nulle part, que des délits d’initiés en politique profitant de toutes les occasions pour être au-devant de l’actualité. Dr Hamadoun Touré, une candidature qui voudrait selon ses proches, apporter un changement radical à l’image du Président Paul Kagamé dont il serait un ami et Conseiller de longue date, très écouté et respecté, ne veut pas jouer les seconds rôles. Pour ce faire, il est conseillé par un ancien Ministre à IBK, Boubacar Moussa Diarra. La bataille de la présidentielle s’annonce compliquée et difficile pour ce Docteur, mais pas difficile du tout pour de fins connaisseurs et amis de ce candidat « hors pair » car il a tout une expérience pour sortir le pays de sa situation actuelle comme le Rwanda sous Paul Kagamé.

Le poids des candidatures individuelles

L’on est tenté de se demander, que pèse chacune de ces candidatures individuelles face à un IBK qui durant son quinquennat les a vu pour la plupart et sait de quoi ils sont capables. Dinosaure politique, homme d’état, parti majoritaire à l’Assemblée Nationale, appuyé par une majorité présidentielle, le Président sortant à croire ses plus proches, « face à chacun de ces candidats, il n y a pas match ! Si les candidatures se limitent à ceux-ci, notre poulain passera dès le premier tour ! ».No comment !

Une coalition de candidatures

Si l’opposition parle d’alternance sans IBK, peaufine ses actions et contacts en vue de barrer la route à l’actuel Président. Un regroupement de candidats et autres patriotes vient de voir le jour à Paris fin février dernier à la Bourse du Travail parisienne sous le label « Coalition pour l’Alternance au Mali- CAM-France 2018 ». Cette coalition va-t-elle vers une candidature unique de l’Opposition quand on sait que bien de partis politiques tels que l’URD, FareAnkaWuli,Parena CPC Maliko et bien d’autres associations sont membres? Y-aura-t-il une union sacrée de l’Opposition autour d’un seul candidat ? Wait and see !

IBK face à IBK

Dans ce cas, à l’allure où évolue la situation politique, il risque d’avoir un IBK face à un IBK puisqu’il n’y a pas un candidat capable de le déboulonner de Koulouba sachant bien que l’Opposition se cherchant, minée par des divisions internes et la multiplication de candidatures individuelles ne feront que favoriser le Chef de l’Etat sortant. A moins qu’une certaine société civile, bien organisée, sorte un candidat fédérateur de tous les maliens et mettant en priorité l’intérêt supérieur de la nation malienne. C’est une équation à tenir compte dans cette élection présidentielle selon nos radars car, les maliens sont très déçus de cette race politique et de sa relève comme certains jeunes loups trop pressés confondant vitesse et précipitation dans la gestion d’Etat et se prenant pour de vrais experts démocratiques, si ce n’est des délits d’initiés en la matière qui sont habitués à brûler les étapes.

IBK, seul maître à bord ?

Maintenant que leurs masques sont tombés, cette présidentielle devrait être un vote sanction inédite jamais égalé dans l’histoire de notre démocratie. « A ce rythme, si la situation reste comme telle et puisqu’au Mali, nous n’avons pas au sein de cette classe politique des hommes politiques de la carrure d’un Laurent Gbagbo , d’un Blé Goudé ou d’un Guillaume Soro qui sont capables de résoudre des équations politiques les plus complexes, le locataire de Koulouba aura de fortes chances de remporter la partie sans coup férir. Et de façon propre, saine, transparente », martèle un fin supporter.

Mais, la jeune génération n’a pas dit son dernier mot. Et els jours à venir indiquent nos sources va faire trembler les cocotiers. A moins que chacun ne se ravive qu’ils sont bel et bien has been !

Ce qui nous étonnera tellement que la boulimie du pouvoir tient encore certains même si le pays tout entier devra en pâtir.

Bokari Dicko
Commentaires