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Recasement des commerçants victimes d’incendies: Plus de 4 000 kiosques mis à leur disposition en commune II et III
Publié le lundi 12 mars 2018  |  Infosept
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© aBamako.com par A S
Le Président de la CCIM en visite au chantier des magasins de recasement des déguerpis à Darsalam
Le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM), Youssouf Bathily, a visité le chantier des magasins de recasement des déguerpis à Darsalam le Lundi 08 Août 2017.
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La mairie de la commune II du district de Bamako délivre un espace, situé entre la direction nationale de la jeunesse et celle de la SOTELMA pour le recasement provisoire des exploitants recensés du Marché rose et des halles aux légumes de Bamako. Le coup de pioche symbolique du démarrage de ces travaux d’installation passagère de 2 000 kiosques faits de contreplaque, a été donné, la semaine dernière, sur ledit site par le ministre des Collectivités territoriales, Alassane Ag Hamed Moussa qui était, à cette occasion, accompagné de ses collègues du Développement local, Soumana Mory Coulibaly et de l’Habitat et de l’Urbanisme, Cheick Sidiya Sissoko dit Kalifa. On y notait aussi la présence du maire du district Adama Sangaré, du maire de la commune hôte, Cheick Aba Niaré, des représentants de l’entreprise turque de droit malien (PAKRAY) et des bénéficiaires.

Cette cérémonie de lancement fait suite, selon l’édile de la commune II, à la signature, le 23 février dernier, d’un protocole d’accord visant la mise à disposition provisoire de sites de recasement dans le cadre de l’intercommunalité entre les mairies du District et des communes II et III. Financé par l’entreprise turque de droit malien (PAKRAY), le coût global de ce projet est estimé à près 1,5 milliard de F CFA. Cette somme servira à l’installation de plus de 4 000 kiosques faits de contreplaques, soit 2 000 dans chacune des deux communes.

Objectif : recaser de façon provisoire les victimes d’incendies de marché et les exploitants du Marché rose et des halles aux légumes. Il s’agira aussi de créer, selon les initiateurs du projet, les conditions d’une exécution adéquate et confortable des travaux de reconstruction de ces deux souks installés au cœur du grand marché de Bamako. En vidant totalement les lieux de ses occupants qui sont, à ce jour, évalués à 4 000 personnes.

L’on se rappelle par ailleurs que le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, a posé, le 22 septembre 2017, la première pierre des travaux de reconstruction du Marché rose et des halles aux légumes. D’une durée de 24 mois, leur réalisation coûtera 37,8 milliards de F CFA, financés entièrement par l’entreprise PACRAY dans le cadre d’un partenariat public-privé. Cette société construira, au terme des travaux, sur les 31 000 m2 du Marché rose, une infrastructure ultramoderne d’une capacité d’accueil de 3 000 places.

Outre la construction d’une trentaine de toilettes, y seront installés des issus de secours et de sécurité. Sur les ruines des halles aux légumes de Bamako, les turcs bâtiront un marché d’une capacité de 500 places, 3 laboratoires de contrôle et des chambres froides destinées à la protection des aliments. Au sous-sol, sera construit un parking où pourront stationner 600 motos et 200 véhicules en vue de la fluidité de la circulation dans les alentours des sites. Toutefois, depuis la pose de la première, les travaux peinent à prendre corps à cause de l’occupation des lieux et des difficultés liées au recasement de leurs exploitants et des victimes d’incendies. Tous les sites identifiés à cet effet ont posé problème y compris ce site qui a été livré lundi en commune II.

A titre d’illustration, pour créer les conditions de l’arrivée des autorités sur les lieux, il a fallu l’intervention très musclée des forces de l’ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogène pour déloger une colonie de jeunes et de femmes leaders qui étaient visiblement décidés à saboter cette cérémonie de lancement. Ces derniers étaient munis de banderoles sur lesquelles était écrit : « non à la destruction de nos espaces verts, de nos installations si difficilement acquises, à la transformation de notre quartier». Un quartier résidentiel n’est pas, selon eux, une zone industrielle.

Mais, ce sont les accrochages violents à coup de poing et de pieds entre les pros et les anti installation des kiosques, qui ont obligé les forces de l’ordre à intervenir afin de limiter les dégâts et préparer le terrain à l’arrivée et l’installation des autorités. C’est dans ce climat de tension que les travaux ont été lancés lundi dernier.

Intervenant lors de la cérémonie de lancement, le représentant de la commission de suivi des incendies a ainsi invité à l’union et à la solidarité. Car, le souhait de tous est, selon Gaoussou Djéry Coulibaly, la reconstruction et la modernisation du grand marché depuis l’incendie survenu en mars 2014. Comment y arriver lorsque plus de 4 000 personnes y sont installées?, a interpellé M. Coulibaly.

C’est pour résoudre ce problème que nous avons décidé de mettre à disposition, en accord avec la mairie du district, des sites de recasement pour la construction de kiosques d’installation provisoire, a rassuré le maire de la commune III, Mme Djiré Mariam Diallo qui a réitéré son engagement à appliquer à la règle les termes de ce protocole d’accord. Comme les édiles des deux communes, le maire du District de Bamako, Adama Sangaré, déplorera le fait que des sites identifiés pour reloger ces sinistrés et nécessiteux soient des lieux à problème. Selon lui, la compréhension, le soutien et l’accompagnement des populations d’accueil seront nécessaires pour surmonter les difficultés afin de créer les conditions d’un recasement provisoirement de ces commerçants, avant la fin des travaux de reconstruction des marchés en cours.

Après avoir donné «le coup de pioche symbolique» (en commune II comme en III), le ministre des Collectivités territoriales a accordé une interview à la presse au cours de laquelle il a salué l’implication des autorités communales, traditionnelles et coutumières dans la mise à disposition de ces sites. Il a par ailleurs rappelé aux habitants de ces communes que ce travail qui vient d’être lancé est d’intérêt général. C’est pourquoi leur accompagnement sera, selon lui, indispensable à la réussite des opérations.

Mamadou DOLO
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