PolitiqueMamadou Igor Diarra : «le pays est en train de s’écrouler sous le poids de la mauvaise gestion orchestrée par les plus hautes autorités du pays»
Le débat politique de la Radio Kledu du jeudi 8 mars, a reçu comme invité l’ancien ministre de l’Economie et des finances, Mamadou Igor Diarra.
Pour cette émission, l’auteur de « C’est possible au Mali » n’est pas passé par quatre chemins. Durant deux heures sur le plateau,Mamadou Igor Diarra s’est employé à décortiquer l’actualité du pays. Pour lui, le pays est en train de s’écrouler sous le poids de la mauvaise gestion orchestrée par les plus hautes autorités du pays. A l’en croire, les institutions et la primature consomment 50 milliards de FCFA par an. C’est pourquoi, l’ancien ministre des mines préconise la diminution du train de vie de l’Etat. Il est aussi revenu sur la question de la dette intérieure. « A ma prise de fonction en tant que ministre des finances, j’ai dû éponger plus de 200 milliards de francs Cfa ». Si resté au gouvernement est devenu un métier pour certains, l’ancien ministre des mines jure n’avoir jamais demandé à l’être. « Que ça soit avec ATT ou IBK, on me l’a toujours sollicité et je l’ai accepté», a-t- précisé. Aujourd’hui, le cadre de la banque veut regarder de l’avant. Car, affirme-t-il, le passé est derrière nous.
Sur la question du délestage, Mamadou Igor Diarra pense qu’il faut procéder à d’énormes reformes, notamment par la scission de l’Edm-Sa en société de patrimoine et de gestion. Cela facilitera la mobilisation des ressources, a-t-il expliqué. D’après Mamadou Igor Diarra, il ne suffit pas de s’en réjouir du rang de premier producteur africain du coton, « le prix d’achat est décidé hors du pays. C’est là où se trouve le problème », a-t-il commenté.Il a profité de l’occasion pour prévenir certains candidats à la présidentielle de juillet prochain. « Les vieux ayant des problèmes de santé ne doivent plus se lancer dans la course au pouvoir », tacle-t-il.
Il est également revenu sur son passage au gouvernement sous l’ancien président. « L’initiative riz, l’échangeur, la route de Dioïla (en partie)…ont été financés par les recettes de la BIM que nous avons redressés et cédés aux marocains », a conclu Mamadou Igor Diarra.