La seule violence pour laquelle la victime ne peut jamais être lavée à 100%, demeure la violence sexuelle
« Violences faites aux femmes et aux jeunes filles : ensemble brisons le silence », tel était le thème retenu par la conférence débat organisée par ConsultCom le vendredi 09 Mars à la Maison de la Presse du Mali.
Cette rencontre qui s’inscrit dans le cadre de la célébration de la journée du 08 Mars était présidée par Oshcard Kouadio, administrateur du Bureau de la protection des femmes de la Minusma, en présence de Mme Diakité Kadidia Fofana, présidente du Collectif des Amazones et de Nafisatou Diakité, Chef de cabinet ConsultCom.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, l’administrateur de la Minusma a rappelé que dans le cadre de la célébration de cette journée internationale, l’occasion doit être donnée à tout le monde de manifester les efforts déployés par les femmes, avant d’évoquer la mission de son Bureau qui a pour mandat essentiel de se concentrer sur les violences faites aux femmes. Pas seulement les violences en général, mais les violences sexuelles liées aux conflits.
Le représentant de la Minusma a révélé quelques statistiques dans le monde en matière de violences sexuelles. A ce jour, on estime à 35% des femmes qui subissent des violences d’ordre physique liées aux conflits. Les mêmes statistiques révèlent encore que le harcèlement sexuel dans les transports publics est très développé, dont 750 millions de femmes et de jeunes filles qui sont en vie et qui ont été mariées avant 18 ans, à en croire M. Kouadio.
Il ajoutera qu’en matière de mutilations génitales, 250 femmes ont subi ce cas dans près de 30 pays dans le monde. Les violences sexuelles utilisées comme arme de guerre sont d’actualité au Mali. La seule violence pour laquelle la victime ne peut jamais être lavée à 100%, demeure la violence sexuelle.
En réponses données aux questions posées par l’assistance, le représentante des Amazones dira que pour l’assassinat de Fanta Sékou le meurtrier est pour le moment entre les mains de la justice. Elle dira en plus que le Collectif des Amazones était présent à la Brigade des Mœurs pour la cause de la jeune fille violée récemment et lui a apporté son soutien financier et moral.
Quant à la représentante de ConsultCom, elle a rappelé la loi de protection des violences faites aux femmes et aux jeunes filles élaborée par les autorités.