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Présidentielle : L’UE envoie une mission exploratoire
Publié le lundi 12 mars 2018  |  L’aube
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Dans les prochaines semaines, l’Union européenne enverra une mission exploratoire à Bamako afin de se pencher, avec le gouvernement et d’autres acteurs (institutions électorales, partis politiques, société civile, médias…), sur les dispositions envisagées pour l’établissement des listes électorales, la validation des candidatures, la compilation et la publication des résultats.

Cette délégation, dont les travaux permettront de préparer le déploiement d’une mission d’observation pour la présidentielle de juillet prochain, se fondera sur le suivi des recommandations qu’elle avait faites en 2013.

Terrorisme :

4 Soldats tués au cours d’une opération

L’armée a annoncé avoir mené une attaque contre une base des jihadistes dans le Centre. Si au retour de la mission elle a perdu 4 soldats tués par une mine, elle affirme avoir accompli sa mission avec succès.

C’est la première fois que l’armée malienne attaque ce repaire de jihadistes depuis l’annonce officielle le mois dernier d’une opération de sécurisation du centre du Mali. L’intervention militaire s’est déroulée vers la localité de Dialloubé. Les militaires maliens semblaient bien renseignés, probablement avec l’aide de pays amis : des dizaines de soldats mobilisés, l’équipement militaire qu’il faut, notamment un hélicoptère de combat en action selon l’état-major.

Djenné :

Destruction du site de construction d’un barrage

Une trentaine de jihadistes présumés ont attaqué jeudi un chantier où sont construits les éléments destinés à l’édification d’un barrage à proximité de la ville de Djenné, dans le centre du Mali, a-t-on appris de sources concordantes.

“Le chantier est arrêté depuis ce matin. Des grues de 30 et 60 tonnes, des véhicules, des groupes électrogènes et des pans du barrage” ont été détruits, a indiqué une source policière.

“Tôt jeudi, une trentaine de jihadistes armés arrivés à moto ont attaqué et détruit par le feu le chantier” où sont fabriqués les pièces de ce barrage-pont destiné à relier deux rives du Bani, un affluent du fleuve Niger, à une dizaine de kilomètres de Djénné, a précisé une source proche de la gendarmerie locale.

“Ils ont regroupé tous les travailleurs, dont des Sud-coréens et des Maliens. Ils ont demandé à tout le monde de partir”, a expliqué un responsable des travaux présent au moment de l’attaque.

Le pont-barrage doit permettre de relier l’est et l’ouest de la ville, qu’on rallie actuellement par un bac en période de crue. D’un coût estimé à 35 milliards de francs CFA (52 millions d’euros), l’ouvrage doit également permettre l’irrigation d’une zone de quelque 50.000 hectares, selon les autorités locales.

Mausolées de Tombouctou :

Les victimes vont être indemnisées

La Cour pénale internationale a confirmé en appel, jeudi 8 mars, l’ordonnance de réparation aux victimes de la destruction des mausolées de Tombouctou. L’ancien jihadiste malien Ahmad Al-Faqi Al-Mahdi avait été condamné en août 2017 à neuf ans de prison et à payer 2,7 millions d’euros de réparations. Comme l’ex-jihadiste a été déclaré indigent, c’est le Fonds au profit des victimes, financé par les pays membres de la CPI, qui se va se charger des dédommagements. A Tombouctou, la nouvelle est accueillie avec enthousiasme.

2,7 millions d’euros. C’est la somme que la justice va faire reverser aux victimes de la destruction des mausolées de Tombouctou. Une somme distribuée en partie à titre collectif. C’est-à-dire à l’ensemble de la communauté de Tombouctou, en vertu du préjudice moral subi.

Droits des femmes :

Un parcours plein d’embuches

Violences conjugales, difficultés d’accès aux soins, sous représentativité dans les instances de décision, le tableau brossant la situation de la femme malienne est peu reluisant. C’est dans ce contexte qu’est célébrée aujourd’hui la journée internationale de la femme. Pour certaines féministes, l’émancipation de la femme au Mali est encore longue et parsemé d’embûches. Même si elles reconnaissent que des efforts ont été faits.

Sur un gouvernement de 35 ministres, seulement 8 sont des femmes, soit 22%. Dans l’assemblée nationale qui compte 147 députés, il n’y a que 14 femmes, soit moins de 9%. Pourtant, depuis décembre 2015 une loi prévoit au Mali, d’attribuer 30% aux femmes dans les postes nominatifs et électifs. Mais ce texte n’a jamais été appliqué.
Outre cette difficulté, les femmes doivent également lutter pour la préservation de certains droits tels que l’accès aux services de santé où aux terres cultivables. Les cas de violences contre les femmes, notamment les violences conjugales, sont de plus en plus récurrentes dans le pays. En trois ans, trois femmes ont été tuées par leurs conjoints à Bamako. L’association pour la promotion des droits de la femme, affirme avoir reçu de janvier à décembre 2017, près de 300 dossiers des femmes et filles victimes de violence. Dans le nord et le centre du pays, ces violences sont de plusieurs formes : Viol, flagellation, agression, assassinat, entre autres.

Gao :

Signature d’un protocole d’entente

Les représentants de la plateforme des Mouvements du 14 juin 2014 d’Alger et la Coordination des mouvements de l’entente (CME), ont signé le vendredi dernier un protocole d’entente. Il vise à coordonner leurs efforts pour améliorer les conditions sécuritaires en faveur des populations de Gao. Dans le document signé, les deux parties lancent un appel au calme à l’ensemble des mouvements armés de la région. Ils réaffirment leur attachement au respect et à la mise en œuvre accélérée de l’accord pour la paix et la réconciliation.

Koro :

Attaque contre le village de Sabere

Le jeudi dernier, au environ de 18 h une attaque perpétrée par des hommes armés non identifiés. Aucun bilan n’est disponible pour l’instant.





Tombouctou :

Un véhicule de l’Etat enlevé

Le véhicule de la direction régionale de l’’agriculture de Tombouctou a été enlevé la semaine dernière, en plein centre-ville. Les assaillants ont débarqué du véhicule les deux occupants, à savoir le directeur et son chauffeur. Ils ont abandonné leur moto. L’engin a été conduit au camp militaire pour enquête afin d’identifier le propriétaire.

La Rédaction

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