Des organisations de la société civile, réunies au sein de la plateforme ‘’An ko Soumaïla, Soumaïla la solution’’, s’engagent à faire élire le président de l’URD en juillet prochain. Elles l’ont appelé, jeudi, à se lancer dans la course à la présidence de la République.
A mesure que la présidentielle s’approche, les appels à candidature se multiplient. Le président de l’Union pour la République et la démocratie (URD), non moins chef de file de l’opposition, n’échappe pas à ce phénomène. En effet, 270 associations et 57 clubs de soutien ont lancé, ce 8 mars, un appel à Soumaïla Cissé afin qu’il brique la magistrature suprême en 2018. A l’absence du principal concerné, plusieurs cadres et militants du parti de la poignée de mains ont pris part à cette cérémonie qui s’est tenue dans la grande salle de conférence de la Maison des aînés. «Notre objectif, c’est de tout faire pour que IBK n’ait pas un second mandat. Soumaïla Cissé est capable de booster les affaires, de régler les problèmes qui se posent au Mali…», a déclaré Gouagnon Coulibaly, coordinateur de la commission URD, chargée des associations de la société civile. A l’en croire, plusieurs centaines d’associations et d’organisations de la société civile favorables à la candidature de Soumaïla Cissé ont décidé de mettre en place la Plateforme ‘’An Ko Soumaïla, Soumaïla la solution’’ afin de créer une synergie d’action autour de leur mentor. Ladite plateforme entend s’installer dans tous les cercles du pays et dans les 6 communes du district de Bamako.
Plusieurs responsables d’associations et de clubs de soutien s’étaient ensuite relayés au pupitre pour expliquer les raisons de leur choix. «J’étais parmi ceux qui ont acheté des coupes-coupes en 2013», s’est souvenu un responsable de l’association Ajds. Et le jeune de poursuivre: «si Dieu aime un homme, c’est celui qui s’est repenti; c’est pour cela que je reconnais mon tort. On nous avait mal parlé de Soumaïla Cissé à telle enseigne que nous croyions qu’il allait contester les résultats de l’élection présidentielle de 2013. Au contraire, il est allé saluer son adversaire».
Au nom de l’Association des enfants et parents de militaires (Aepm), Seydou Coulibaly a déploré les conditions de vie dans les camps et souligné que M. Cissé était un homme de parole. «Notre objectif, c’est le «takokelen (élire dès le premier tour) ». Il ne s’agit pas de soutenir Soumaïla Cissé du bout des lèvres. Il nous faut à présent poser des actes et voter utile le jour du scrutin», a appelé un jeune au nom du Cercle de réflexion et d’action pour le changement.
La réponse du président de l’URD est attendue dans les prochaines semaines.
Soumaïla Cissé, député et plusieurs fois candidat à la présidentielle, demeure le candidat naturel de l’URD, principal parti d’opposition.
A ce jour, au moins trois prétendants au fauteuil présidentiel, en l’occurrence Niankoro Yeah Samaké du Pacp, Mamadou Oumar Sidibé du Prvm-Fasoko et Modibo Koné du «Mouvement Mali Kanu (MMK)» ont déjà été investis par leurs organisations respectives. Plusieurs autres candidats potentiels, dont le président de la République sortant, ont été appelés par différents mouvements à se porter candidat à cette élection dont le premier tour est prévu pour le 29 juillet prochain.
L’idée de désigner un candidat unique au sien de l’opposition fait depuis quelque moment son petit bonhomme de chemin. La bataille semble toutefois loin d’être gagnée pour des raisons de leadership entre certaines grosses pointures de l’opposition.