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Exportation du bois de Vène : Les Éclairages du service des Eaux et Forêts
Publié le lundi 12 mars 2018  |  L’Essor
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Que se passe-t-il entre le Groupement des menuisiers professionnels de bois de Bamako (GMPB) et les services des Eaux et Forêts ? Le premier accuse le second d’être à la base d’une exportation abusive du bois de Vène.
Ce qui rend difficile l’acquisition de ce bois par nos menuisiers. Au cours d’une rencontre, ces derniers ont dénoncé ce qu’ils qualifient d’«exportation abusive» du bois de Vène, appelé en langue nationale bamanan «Guéni-yiri».

Les responsables du GMPB ont invité les autorités compétentes à mettre fin à l’exportation abusive du bois de Vène. Face à la situation, ils pointent un doigt accusateur sur le département en charge de la Protection de l’environnement, à travers le service des Eaux et Forêts et, sur celui du Commerce. Les responsables du GMPB estiment qu’on ne peut pas faire sortir le bois de ce pays sans l’avis du ministère de l’Environnement, à travers ses démembrements comme les Eaux et Forêts.

Sur la question, nous avons approché le directeur national des Eaux et Forêts, Mamadou Gakou. Entouré de ses proches collaborateurs, notamment Ousmane Sidibé, directeur régional des Eaux et Forêts du District de Bamako. Celui-ci a donné des éclaircissements par rapport à l’exportation de bois dans notre pays. D’entrée de jeu, il précisera que le service des Eaux et Forêts n’autorise pas l’exportation du bois du Mali. Cette prérogative revient plutôt au département du Commerce.
Dans le processus d’exportation, les protecteurs de nos forêts donnent juste le quitus à travers un cachet pour prouver que le bois destiné à l’exportation n’est pas un produit frauduleux, a expliqué Mamadou Gakou, avant d’ajouter que ce cachet est délivré gratuitement. «Tout ce que nous faisons comme travail est régi par les textes.
Face à cette problématique, les agents des Eaux et Forêts ne font qu’appliquer le texte en la matière», a défendu le directeur national des Eaux et Forêts qui s’est dit d’ailleurs surpris de la réaction du GMPB.

En effet, pour trouver une solution à l’accès difficile des professionnels de la menuiserie à leur matière première qu’est le bois, les deux parties se sont rencontrées il y a deux semaines. Mieux, le groupement a été reçu par le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Mme Kéïta Aïda M’Bo. Au cours de ces rencontres, il a été décidé la mise en place d’une commission tripartite pour trouver une solution.
Contrairement aux dires du GMPB, le directeur régional des Eaux et Forêts du District de Bamako estime qu’il n’y a pas que l’exportation du bois qui rend l’accès difficile à cette matière première. Les textes en sont pour beaucoup, a souligné Ousmane Sidibé en se référant, à cet effet, à l’article 32 de la Loi n°10-028 du 12 juillet déterminant les principes de gestion des ressources du domaine forestier national. Cet article indique que dans les domaines forestiers de l’Etat et des Collectivités territoriales, toute forêt classée doit faire l’objet d’un plan d’aménagement préalablement à toute exploitation.

«Notre travail est de veiller à l’application stricte de cette instruction.
Etant donné que l’Etat n’a pas les moyens d’aménager toutes les forêts classées, les privés, dans le cadre du partenariat public-privé, ont investi dans le domaine. Ce qui rend le coût du bois cher, donc inaccessible pour beaucoup», a expliqué le directeur régional des Eaux et Forêts du District de Bamako. Il a, enfin, invité les responsables du GMPB à savoir raison garder et à revenir à la table de discussions pour trouver une solution à ce problème.
Mariam A. TRAORÉ
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