Dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la femme, la ministre des Droits de l’homme, Me COULIBALY Kadidia SANGARE, s’est rendue, hier jeudi, au Centre de détention, de rééducation et de réinsertion des femmes et filles de Bollé ; et à Baco-Djicoroni pour rendre visite à des femmes déplacées du nord.
Cette visite de terrain avait comme objectif de témoigner la compassion des hautes autorités de notre pays pour les femmes détenues et celles déplacées et s’enquérir de leurs conditions. A Bollé, la ministre a échangé avec les cadres et le personnel de l’administration et fait le tour du Centre pour s’enquérir des conditions de détention des détenues et celles de travail du personnel.
Selon la Directrice du Centre de détention, de rééducation et de réinsertion des femmes et filles de Bollé, Gabrielle Flazan SIDIBE, cette visite est le témoignage de l’intérêt que les autorités accordent au respect des droits de l’homme dans notre pays.
Aussi, a-t-il précisé, le Centre compte 108 femmes majeures; 14 jeunes filles et 16 enfants à bas âges qui accompagnent leurs mamans.
Les difficultés évoquées ont pour noms, entre autres: la pénurie d’eau potable, l’insuffisance de formateurs techniques, le difficile accès aux matières 1ères pour les activités génératrices de revenus, la stagnation des eaux de pluies dans la cour pendant l’hivernage, le manque de soins pour les enfants…
A son tour, le Directeur national de l’Administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée, Ibrahim TOUNKARA, a rappelé leur mission qui est de répondre aux sollicitions essentielles des détenues.
Il a saisi l’occasion pour saluer l’engagement des autorités à construire la nouvelle prison de Bamako d’un coût de 9 milliards de FCFA, avec une capacité de 2 500 détenus.
Par ailleurs, M. TOUNKARA a indiqué que la Maison centrale d’arrêt de Bamako compte plus de 2 600 détenus pour une capacité de 400 personnes.
Pour lui, l’une des causes de l’effectif pléthorique dans les prisons est le dysfonctionnement de l’appareil judicaire. C’est pourquoi le directeur national de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée a plaidé pour le désengorgement et la sécurité au niveau des prisons.
Pour lui, cela est aujourd’hui une nécessité avec le nombre important de terroristes arrêtés et incarcérés.
Pour sa part, la ministre des Droits de l’homme, Me COULIBALY Kadidia SANGARE, a indiqué avoir choisi la journée du 8 mars pour rendre visite à Bollé à ces couches vulnérables. A son avis, la célébration du 8 mars est l’occasion de faire le bilan des réalisations en matière des droits de l’homme.
«C’est pour témoigner que les détenues ont aussi des droits. Venir s’enquérir de leurs conditions de vie et de détention est une responsabilité qui incombe aux autorités », a expliqué Mme la ministre.
Pour Mme COULIBALY Kadidia SANGARE, dédier tout un ministère uniquement aux Droits de l’homme dénote la volonté du chef de l’Etat d’améliorer la situation des Droits de l’homme dans notre pays.
Mme la ministre dit avoir pris note des difficultés évoquées tout en appelant l’administration pénitentiaire à attirer constamment l’attention des juges pour désengorger les lieux de détention. Elle a saisi l’occasion pour remettre une enveloppe symbolique à l’administration de Bollé.
La 2è étape de cette visite a eu lieu à Baco-Djicoroni où Mme la ministre a rendu visite à des femmes déplacées du nord. Là, il s’agissait d’exprimer la solidarité du gouvernement et de recueillir leurs préoccupations. Là-bas également une enveloppe symbolique a été remise aux femmes déplacées.