Dans la ville de Nioro du Sahel, il n’y a pas eu que la désignation d’Aliou Boubacar Diallo comme candidat de l’ADP-Maliba à la présidentielle de 2018. La ville maraboutique malienne, non loin de la Mauritanie, a également jeté les bases d’une « sacrosainte » entente qui pourrait définir l’avenir politique du Mali. «Ce compromis est souhaitable avant le premier tour mais en tout cas indispensable au second tour », a laissé entendre Aliou Boubacar Diallo, le candidat désigné de l’ADP-Maliba.
« Je dois vous le dire chers camarades, je suis actuellement membre d’une plateforme pour le changement et en discussion avec une seconde plateforme politique de l’opposition », a affirmé Aliou Boubacar Diallo devant une foule en liesse à Nioro du Sahel. «Les négociations sont en cours pour définir les bases d’une alliance qui permettra d’assurer la victoire des forces du changement en 2018», a poursuivi l’homme d’affaires.
Le candidat de l’ADP-Maliba s’adressait à une assemblée qui était toute oreille. Dans la foule, il y avait Soumaila Cissé, le chef de file de l’opposition. Ce dernier ne s’est pas prononcé sur cette alliance en attente. Mais sa présence aux côtés de l’ADP-Maliba traduit dans la ville de Nioro en dit long sur une certaine convergence de vue. Et c’est à juste titre que Cissé et les responsables de l’ADP-Maliba ont rappelé la plateforme « Antè a banna ».
En dehors de Soumaila Cissé, Aliou Boubacr Diallo tend la main à d’autres acteurs politiques dont les anciens Premiers ministres Moussa Mara, Cheick Modibo Diarra et Soumana Sako. «Nous voulons que toutes les forces de l’alternance et du changement rejoignent notre combat dès à présent. Il n’y a plus une seconde à perdre », a déclaré le candidat de l’ADP-Maliba. Déjà, d’autres candidats moins connus comme Dr. Hamadoun Touré sont en contact avec l’ADP-Maliba.
L’autre point fort de la proposition d’Aliou Boubacar Diallo est que l’ADP-Maliba est soutenue par un réseau religieux bien ancré. En plus de présence de l’imam de la Grande mosquée de Bamako à Nioro du Sahel, plus de 300 imams venus de l’ensemble du pays étaient présents. L’union entre les têtes d’affiche politiques et les associations de la société civile affiliées au monde religieux sera un atout de taille dans la présidentielle de juillet prochain.